Les accords de Marcoussis sur le règlement de la crise en Côte-d'Ivoire constituent un premier pas important vers la paix et la stabilité, a estimé lundi dernier le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, dans un communiqué diffusé par son porte-parole. “L'accord de Linas-Marcoussis négocié par les différentes parties ivoiriennes et endossé par la conférence de Paris des chefs d'Etat (africains) le 26 janvier représente un premier pas important vers le rétablissement de la paix et de la stabilité dans une Côte-d'Ivoire réunifiée”, déclare le texte. “En s'associant à cet accord, les Nations unies ont réaffirmé leur détermination à continuer à contribuer à tous les efforts visant à mettre fin au conflit et aux souffrances du peuple ivoirien”, ajoute le communiqué. “Le secrétaire général (de l'Onu) appelle à nouveau tous les Ivoiriens, et particulièrement les leaders politiques, à travailler pour faire de cet accord un premier pas concret vers la paix”, souligne encore le texte. Le président ivoirien Laurent Gbagbo, alors que des manifestations antifrançaises ont lieu quotidiennement à Abidjan, la capitale économique du pays, ne s'est toujours pas résigné à mettre en application l'accord négocié dans la banlieue parisienne, dont il s'était pourtant déclaré “heureux” à la clôture du sommet africain de Paris le 26 janvier. Son porte-parole, Toussaint Alain, a ainsi estimé nécessaire de “renégocier certains points”, le pouvoir ivoirien contestant notamment l'attribution aux rebelles des ministères de la Défense et de l'Intérieur dans le futur gouvernement d'union nationale, ce que ceux-ci ont immédiatement rejeté.