Les superstars de la pop musique charki, les Nawal Zoghbi, Assy El Hillani, Amro Diab et consorts, sont sur tous les supports. Amr Diab est la nouvelle coqueluche de Pepsi. Coca-Cola, la grande rivale, ne manque pas, de son côté, d'étoffer son “écurie” . Et ce ne sont pas les icônes qui manquent, surtout pas dans un pays comme le Liban. Dernière acquisition en date de la major des boissons gazeuses : l'effigie de Nancy Agram, la bombe du Moyen-Orient. La chanteuse libanaise, l'une des plus populaires du moment, orne en effet, de sa bouille coquine, les canettes de Coca. Au reste, les panneaux publicitaires sont partout. Décidément, le Liban est une plantation de pubs. Dans les journaux et sur des panneaux géants, grosse publicité autour de la “Star Academy” dans sa version arabe, programme star de la chaîne LBC. L'émission de télé-réalité fait fureur parmi les jeunes. Les concepts de ce genre contaminent toutes les chaînes libanaises (il doit y en avoir au moins sept, faisant du Liban le pays le plus avancé en matière d'audiovisuel). Faisant presque du “copier-coller” des concepts d'Endémol & Cie, il faut dire que ces produits engrangent de l'audience. Une pub de la“RotanaAcademy” (du nom de la célèbre chaîne musicale à capitaux khalidjis) promet une vie de rêve aux jeunes férus de musique après un cursus d'un an (au coût, on le devine, exorbitant). Cela me rappelle cette boutade d'Andy Warhol aux consonances de prophétie: “ Nous sommes dans une époque où chacun aura droit à ses 15 minutes de gloire” . Et vive la société de “consolation” !... M. B.