Mme Chikhi, présidente de l'association, déclare militer pour l'institution d'une charte pour la protection des personnes âgées. Cinq nouveaux centres de vieillesse viendront bientôt s'ajouter aux 28 autres existant à travers le territoire national, et cela sur décision du président de la République. C'est là l'un des fruits de l'action menée depuis plusieurs années par l'association SOS troisième âge en détresse qui continue de manière active et sans relâche à apporter assistance et réconfort à cette catégorie très vulnérable de la société. Pas du tout handicapés par l'anonymat qui a toujours entouré ses actions, les membres de cette association, présidée par Mme Chikhi, ne cessent de sillonner le pays dans le seul but de mener à bien sa mission ô combien noble. Si le président de la République a bien voulu répondre positivement aux sollicitations de l'association, c'est qu'il doit être profondément convaincu du travail aussi important que noble accompli avec désintéressement par ses membres sur le terrain. Saisissant l'occasion de la célébration de la Journée nationale du chahid, une délégation de l'association conduite par Mme Chikhi s'est rendue dans la wilaya de Khenchela. Au centre local des personnes âgées, une cérémonie a été organisée au profit des 28 pensionnaires qui ont été agréablement surpris par autant d'égards, eux qui sont rejetés et oubliés par les leurs. Ainsi, en présence des autorités locales et de représentants de l'ONM et de l'Association des familles victimes du terrorisme, des cadeaux ont été remis aux locataires du centre. Mais, au cours de la même cérémonie, l'association a tenu à honorer un ancien moudjahid, pensionnaire du centre. Un geste qui vaut son pesant d'or surtout qu'il est destiné à mettre un peu de baume au cœur de quelqu'un qui, victime de l'ingratitude des hommes, avait contribué à la lutte de Libération nationale. Après Sétif (pour célébrer la fête de l'Achoura) et Khenchela, la prochaine halte de l'association SOS troisième âge en détresse sera Mostaganem à l'occasion de la célébration de la Journée nationale des handicapés qui coïncide avec le 14 mars. Être à l'écoute de cette frange si sensible de la société, c'est l'objectif principal de l'association qui, selon Mme Chikhi, continuera à consentir les efforts nécessaires pour accomplir sa noble tâche. Mais pour parvenir à son but, l'association a besoin de l'apport des autorités. “Pour le moment, là où on est passé, on a trouvé l'assistance voulue. D'ailleurs, je tiens, au nom de tous les membres de l'association, à remercier les directeurs de l'action sociale des wilayas de Sétif, Béjaïa, Annaba et Khenchela qui se sont montrés sensibles à la détresse des personnes âgées pensionnaires des centres que nous avons visités”, affirme Mme Chikhi qui déclare militer pour l'institution d'une charte pour la protection des personnes âgées. Mais dans le même temps, elle lance un appel solennel aux autorités du pays pour faire en sorte que les personnes âgées soient séparées des handicapés mentaux, qui sont généralement locataires du même établissement, et cela pour permettre une meilleure protection du troisième âge. H. Saïdani