Dans un environnement général en pleine mutation, le football se doit de préparer aujourd'hui les échéances capitales de 2008 (n'est-il pas trop tard ?) et 2010. La sélection nationale assure que l'on veuille ou non l'audience du football d'un pays. Or, les résultats catastrophiques de l'EN et la production de nos équipes de clubs au niveau continental et arabe restent fragiles. On ne peut, en l'état actuel des choses, espérer de meilleurs résultats. Il faut prendre conscience de cette situation et de la nécessité de l'importance de l'action multidimensionnelle à entreprendre. Les pouvoirs publics et la FAF se doivent de réfléchir aux évolutions de toute nature susceptibles de donner plus d'allant à l'EN en redynamisant son activité. Nombreux sont les pays désireux d'accéder à l'échelon supérieur au niveau régional et planétaire, qui ont défini une politique réaliste et cohérente en procédant à la naturalisation de joueurs étrangers de qualité, capables d'insuffler du sang neuf à leurs équipes nationales. Et les exemples sont légion, la France championne du monde avec ses “assimilés”, le Portugal avec le Brésilien d'origine Deco, la Tunisie championne d'Afrique avec les autres Brésiliens Dos Santos et Clayton et, tout récemment, la Libye, pays pourtant conservateur, qui a également épousé cette option avec le recrutement d'un gardien de but uruguayen d'origine. Les joueurs de niveau international n'existent pas actuellement en Algérie. Depuis longtemps déjà, l'Algérie n'est pas arrivée à “exporter” un seul joueur algérien vers l'Europe, même en division II. Seuls les Maliens Diallo, classé actuellement second buteur de la Ligue 1 française, et récemment Diakité qui vient de signer un contrat professionnel de 4 ans à l'OGC Nice, ont pu être transférés après avoir exercé dans le championnat national et qui auraient pu déjà être intéressés. Ne serait-il pas judicieux d'adopter la même démarche que les pays pré-cités en sollicitant les autres joueurs étrangers de qualité, présents dans le championnat national ou ailleurs. Parallèlement, dégager les orientations pédagogiques et matérielles pour la préparation de la relève qui, elle, recèle de la qualité qui demande à être valorisée à l'image de l'EN espoirs ou encore celle des moins de 17 ans. La présence de l'EN dans les joutes continentales et mondiales est une satisfaction au plan sportif mais aussi politique. M. H.