Le président du Sénat italien, Marcello Pera, a directement mis en cause, hier, les autorités libyennes dans les violents incidents anti-italiens de Benghazi dans une interview au Corriere della Sera. “Ils ont raison ceux qui mettent en cause Khadafi. Je ne crois pas qu'en Libye, comme en Syrie ou en Iran, il soit possible de voir une manifestation de masse sans que quelqu'un de la direction du pays le sache”, a déclaré M. Pera, membre de Forza Italia, le parti du chef du gouvernement Silvio Berlusconi, et numéro deux de la République italienne dans l'ordre protocolaire. Le président du Sénat a condamné dans la même interview le geste de l'ex-ministre italien Roberto Calderoni qui avait exhibé une caricature du prophète sur un t-shirt au cours d'une émission de télévision déclenchant la colère des musulmans libyens. “Il s'est fourvoyé... Il a démissionné. Il a payé”, a-t-il estimé.