Les parents sont invités à se rapprocher des directions de l'éducation, pour convenir des modalités de transfert des élèves vers les établissements publics. Le cri d'alarme lancé, mardi dernier, par les parents d'élèves en direction des pouvoirs publics pour surseoir à la décision de fermeture jusqu'à la fin de l'année scolaire n'a pas été entendu. Dans un communiqué rendu public, hier, le département de Benbouzid persiste et signe. La décision de fermeture des écoles est sans équivoque, hormis pour certaines d'entre elles dont le dossier est encore à l'étude. “La plupart des écoles privées ont appliqué la loi. Elles sont au nombre de 73, accueillent 11 776 élèves et exercent en toute légalité à travers 11 wilayas du pays (Alger, Tizi Ouzou, Béjaïa, Blida, Sétif, Constantine, Annaba, Skikda, Oran, Tlemcen et El-Oued). Parallèlement à cela, 40 écoles privées, dont certaines n'ont pas daigné retirer le cahier des charges mis à leur disposition par le ministère de l'Education nationale, ont persisté à fonctionner dans l'illégalité la plus totale”, lit-on dans le document qui a indiqué, par ailleurs, que ces mêmes écoles accueillent 3 720 élèves au niveau de 5 wilayas du pays, à savoir Alger, Tizi Ouzou, Sétif, Constantine et Oran. Le ministère a toutefois réitéré son engagement à prendre en charge l'ensemble des 3 720 élèves au niveau des cinq wilayas concernées. Le ministère s'est déclaré disposé, de concert avec les parents, à mettre en place un programme pédagogique de transition spécifique aussi bien pour ce qui concerne le rattrapage des cours que pour le décalage des évaluations (devoirs et compositions). Une prise en charge particulière sera accordée aux élèves appelés à subir les examens nationaux (6e, BEF, bac) et ce, avec la contribution de leurs enseignants auxquels le ministère pourrait faire appel si nécessaire. Pour ce faire, le ministère a invité les parents d'élèves concernés à prendre attache, et ce, dès samedi, avec les directeurs de l'éducation des wilayas respectives, pour convenir en commun des modalités pratiques. Ainsi, le département de Benbouzid semble clore le chapitre des écoles privées. L'argument avancé pour expliquer cette intransigeance est lié à tous les préalables, en guise de processus d'encadrement juridique, qui ont pris racine depuis 2003 pour aboutir, en premier lieu, au décret du 24 mars 2004 fixant les conditions de création, d'ouverture et de contrôle des écoles privées. Ce texte a justement donné, à travers son article 38, le premier délai d'une année aux écoles privées pour se conformer à la réglementation. À la suite de cela, une ordonnance promulguée le 23 août 2005 vient consacrer l'ensemble du dispositif législatif régissant le fonctionnement des écoles privées. S'en est suivi un décret complémentaire promulgué le 8 novembre dernier, donnant encore une fois la possibilité à ces établissements privés de régulariser leur situation dans un délai supplémentaire de trois mois. En somme, un délai assez large pour permettre la conformité telle que formulée par la législation. Mais les parents d'élèves et certains responsables de ces établissements ne l'entendent pas de cette oreille. Ils évoquent un vice de forme dans la mesure où certains ont introduit la demande d'agrément depuis bien des mois sans recevoir de réponse, positive ou négative. Les parents s'indignent que pareille décision intervienne en milieu d'année scolaire et soutiennent que le transfert provoquerait, inéluctablement, une perturbation à même de causer l'échec. Ils vont jusqu'à expliquer que le délai d'une année ou deux même reste insuffisant pour ceux qui avaient bien avancé dans leur scolarité au sein d'un établissement privé. Nabila Saïdoun