La problématique de la démocratie dans la formation de l'Etat-nation, les incidences de la charte sur la paix et la réconciliation sont autant de thèmes abordés, hier, lors de la rencontre organisée par l'Union de wilaya de l'UGTA. Le centre culturel Ibn-Badis de Constantine a abrité, hier, un colloque sur l'histoire du mouvement syndical en Algérie de 1956 à 2006. Organisée par l'Union de wilaya UGTA, la manifestation s'inscrit dans le cadre des festivités de célébration du cinquantenaire de la création de l'UGTA. La rencontre a été rehaussée par la présence de quelques cadres syndicaux dont le militantisme remonte à la période de la Révolution et qui ont été très touchés par le vibrant hommage qui leur a été rendu. Le colloque de Constantine a tenté de répondre à la problématique de la démocratie dans la formation de l'Etat-nation. Dans ce cadre, les événements du 5 Octobre 1988 ont été revisités par l'un des intervenants. Ce dernier a rappelé les faits qui étaient derrière l'ouverture d'une nouvelle ère en Algérie à tous les niveaux. Les incidences de la charte sur la paix et la réconciliation sur la construction démocratique est l'autre thème fort abordé lors de ce colloque. Les participants ont relevé l'impact de cette charte sur la stabilité du pays et la relance de l'activité économique. Pour rappel, la ville de Constantine, comme d'ailleurs le nord constantinois, reste de tout temps, avec l'Algérois et la Kabylie, un bastion du militantisme syndical. La ville des Ponts suspendus a enfanté des cadres, voire des leaders syndicalistes qui ont laissé des traces indéniables sur le mouvement, tel le regretté Abdelhak Benhamouda ou encore, avant lui, Abdelkader Bénikous. Le syndicalisme dans ces lieux à fortes traditions politiques, a traversé des périodes tout à son honneur comme d'autres qui sont comptabilisés à son passif, selon le rapport des forces au sein du système et dont la centrale, pour des raisons historiques et objectives, n'a jamais quitté la périphérie. D'un syndicat assumant ses engagements dans le militantisme positif au système en tant qu'organisation de masse, il a joué un rôle central dans la sauvegarde de la République pour se retrouver, aujourd'hui, en plein dans le processus de normalisation de la vie publique y compris à travers la recherche des voies d'un pacte social, seul à même de mener la société vers le modèle libéral sans trop de casses. Aussi, faut-il signaler que d'autres exposés ont été présentés pour aborder les rôles joués par le mouvement syndical durant ces cinquante ans d'existence. Mourad KEZZAR