À la longue, la décision prise par les autorités locales pour le transfert des marchés hebdomadaires à l'extérieur du tissu urbain a fini par lasser le plus patient des marchands ambulants. Conforté par les deux référendums sur la concorde civile et la charte pour la paix et la réconciliation nationale qui ont donné lieu à une adhésion massive de la population, l'argument de l'aspect sécuritaire est devenu par la force du temps caduc. En effet, les endroits réservés à cette manifestation commerciale hebdomadaire qui se déroule à travers l'ensemble des communes de la wilaya n'offrent aucune commodité pour l'exercice de l'activité. Aussi bien en hiver qu'en été, les marchands ambulants sont confrontés à des difficultés face aux conditions défavorables rencontrées sur les lieux. Devant cette situation, certains d'entre eux ne se sont pas empêchés pour nous aborder et crier leur ras-le-bol en raison surtout des dommages que subissent leurs marchandises surtout lorsqu'il s'agit de tissus ou d'objets de valeur ou même de produits alimentaires qui représentent un réel danger pour le consommateur. Par ailleurs, les habitués de ces lieux hebdomadaires n'ont pas caché eux aussi leur souci quant à l'accès à ces marchés qui demeure quasi impossible en raison de l'état du terrain qui devient un véritable marécage en hiver. L'éloignement de ces marchés a dissuadé nombre de citoyens. Pourtant, à Terga comme à Aïn El Arba, les choses se passent autrement puisque leurs marchés hebdomadaires ont lieu au centre-ville où les conditions de l'activité commerciale sont plus favorables. Laradj M.