Dans la série Témoignage pour l'histoire, la Télévision algérienne diffusera le 5 juillet, à l'occasion du 43e anniversaire de l'Indépendance, le film documentaire l'OAS du réalisateur Ali Fateh Ayadi. De nouvelles révélations sur une des plus sombres pages de l'histoire algérienne. D'une durée de 86 minutes, l'OAS interpelle les mémoires pour apporter leurs témoignages sur des évènements qui ont touché le peuple algérien dans sa chair. Entre mars et mai 1962 plus de 2 377 attentats sont commis à Alger et à Oran, mettant l'Algérie tout entière à feu et à sang ; les partisans de l'Algérie française refusent de reconnaître le cessez-le-feu et la proclamation du droit à l'autodétermination. Les algériens se réveillent alors sur une nouvelle version de la politique de la terre brûlée et ils ne sont pas les seuls à payer le lourd tribut. L'OAS frappe fort à Alger, au port où les 150 dockers trouvent la mort dans une explosion, aux facultés d'Alger (500 000 volumes brûlés), à Oran, ou encore à Evian-Les-Bains où le maire de la ville est assassiné. L'organisation fondée à Madrid en 1961 par le général Salan, Pierre Lagaillarde et Jean Jacques Susini, l'Organisation de l'armée secrète (OAS) sème la terreur là où elle se trouve. Quarante-trois ans après (la même année où la France rend hommage à l'OAS, par le biais de la loi du 23 février), Ali Fateh Ayadi revisite l'histoire et revient avec les témoignages inédits de Susini, de Chawki Mostefaï, du commandant Azzedine, de Jean-Pierre Chevènement et bien d'autres acteurs et témoins du drame. La terreur racontée par ses tuteurs, mais aussi par ceux qui l'ont vécue de part et d'autre de la Méditerranée. R. N.