Décriant la cherté du loyer, des habitants des nouvelles cités du chef-lieu de wilaya : Boukhalfa, Sidi R'ghiss, 400-Logements, Wiam, 150-Logements… dans une lettre de doléances adressée au chef de l'exécutif, sollicitent son intervention pour atténuer, selon eux, le calvaire qu'ils vivent à cause du loyer en question. Considérant ce loyer comme très cher, les habitants par le biais de leurs associations font état du classement de la commune d'Oum El Bouaghi dans la catégorie 3 en application d'une décision interministérielle fixant l'échelle des logements sociaux. Contacté, le DG de l'Opgi demeure catégorique en affirmant : “Les loyers sont à des taux fixes, et ce que les citoyens avancent ne sont que des prétextes pour ne pas payer les arriérés des loyers. S'agissant de la classification de la commune d'Oum El Bouaghi dans la zone 3, elle entre dans le cadre de la cession des biens immobiliers et non ceux des loyers et ce, en application de la loi 03/269 du 7/8/2003. D'ailleurs l'opération prend fin en 2007.” Insistant sur le fait qu'ils ne sont pas contre le payement des loyers, les habitants font part des services inclus dans le loyer alors que l'Opgi n'assure pas la réfection des fissurations de nombreux murs de logements. N'entendant pas de cette oreille les justifications des citoyens, le DG de l'Opgi devait souligner : “À travers des avis publiés dans les journaux par notre structure, nous avons demandé aux citoyens de se rapprocherde l'Opgi pour la régularisation de leur situation avec toutes les fiscalités possibles : suppression des charges locatives et pénalités de retard, facilités de payement selon les revenus…” Comment payer un loyer aussi cher ? se demandent les contestataires. Au moment où, selon eux, un déséquilibre et une discordance sur le prix sont importants par rapport aux wilayas voisines (Khenchela), alors que ces logements sociaux ont été attribués aux familles nombreuses démunies et familles à faible revenu (filet social). Réfutant la cherté du loyer avancée par les habitants, le DG de l'Opgi a tenu à préciser : ”Trente-six milliards de centimes de créances sont détenus par les citoyens : 70 % de ces créances, soit 27 milliards de centimes, concernent des loyers variant entre 530 DA/mois et 800 DA/mois. En dépit de ce loyer n'atteignant même pas les 1 000 DA, des citoyens détiennent des arriérés de location situés à 9 millions de centimes.” Enfin sachant que l'éradication de l'habitat précaire demeure une préoccupation majeure pour les pouvoirs publics et le recasement se fait dans les logements sociaux nécessitant le payement des loyers, la situation de non-payement du loyer demeure un véritable nœud gordien d'autant plus que l'Opgi gère déjà 16 000 logements à travers la wilaya. K. M.