Considérée comme une offense majeure à la santé publique dans la mesure où pas moins de 30 000 cas furent révélés à travers 26 wilayas du pays durant l'année 2005, la leishmaniose est devenue un fléau qui interpelle plus que jamais les pouvoirs publics. Assisté par les directeurs de la santé, de l'agriculture et de l'environnement, le secrétaire général de la wilaya a donné, samedi, le coup d'envoi du séminaire régional portant atelier de formation sur les techniques d'échantillonnage et d'identification des phlébotomes et lutte antivectorielle qu'abritera durant toute la semaine l'Ecole de formation paramédicale Dr Bensouna. Les travaux, dont l'objectif est d'uniformiser la technique de lutte contre les leishmanioses et la réduction maximale de leur incidence, regroupent une trentaine de représentants de quinze wilayas de l'ouest et du sud-ouest du pays, encadrés par une équipe spécialisée du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (Msprh). Considérée comme une offense majeure à la santé publique dans la mesure où pas moins de 30 000 cas furent révélés à travers 26 wilayas du pays durant l'année 2005, la leishmaniose est devenue un fléau qui interpelle plus que jamais les pouvoirs publics. C'est du moins ce que laissait croire le Dr Slimi, cadre de la prévention auprès du Msrh, lors de son allocution d'ouverture. Révélant que l'Algérie a enregistré 54 145 cas entre 2000 et 2005, dont 70% décelés à travers les wilayas de Msila, Biskra et Batna. Il estime que la leishmaniose est classée actuellement à la première place des maladies à déclaration obligatoire dans notre pays. Cependant, le Dr Slimi n'a pas manqué de mettre en exergue l'implication de tous les départements concernés, notamment les collectivités locales, les services de l'agriculture et ceux de l'environnement pour un suivi et une prise en charge efficaces afin de parvenir à minimiser les dégâts. Dans ce contexte, dira ce responsable, toutes les autorités concernées sont destinataires d'une correspondance officielle les invitant à mettre la main à la pâte. Néanmoins, on ne peut négliger la cadence qu'a prise la propagation de ce fléau durant ces derniers temps quand on sait que le nombre de cas notés en 2005 dépasse celui s'étalant sur cinq années, voire de 2000 à 2004. S'agissant des charges financières consenties par l'Etat pour la prise en charge des sujets atteints de cette maladie, elles s'élèvent, selon un intervenant, à 120 millions de DA durant l'année 2005 où l'on a pu diagnostiquer trois formes de leishmaniose. Pour revenir aux travaux de ce séminaire, il a été, avant tout, recommandé de respecter les délais des campagnes de lutte qui doivent débuter les 15 avril et 15 septembre, et prendre en considération toutes les étapes à suivre afin d'aboutir aux résultats attendus. Enfin, il y a lieu de rappeler que le séminaire de Tiaret se déroule en parallèle à celui de Biskra qui regroupe les représentants de 30 wilayas du pays. R. SALEM