RESUME : Salim est décidé à mener sa propre enquête pour retrouver sa femme. Il prend un billet et s'envole vers Paris où il pense que Leïla a pu faire une première escale. Il ne tarda pas d'ailleurs à prendre un taxi et à se rendre chez une cousine de Leïla. Surprise de le voir, cette dernière ne cacha pas ses appréhensions. - Je crains que tu ne sois arrivé en retard, Salim. Je sais que Leïla était à Paris, il y a deux jours. Ma mère l'avait rencontrée chez des amis. Juste une halte, apparemment, parce que quand j'ai voulu la contacter, elle était déjà partie. Où ? Je n'en sais rien. Mais pourquoi toute cette mascarade, Salim ? Il la met au courant de la situation et elle comprit mieux les choses. - Tu devrais te mettre sans tarder à sa recherche. Quelle folie l'a-t-elle donc prise ? Je te promets une chose, si je vois Leïla j'essayerais de la retenir le plus longtemps chez moi. Salim remercie sa cousine et prend congé. Il entamera une virée chez les amis, les relations de Leïla et la famille. Mais, la jeune femme n'était nulle part. Exténué, il se permettra un petit somme dans un hôtel de fortune. Mais dès le lever du jour, il se remettra au “boulot”. Une semaine passe. Aucun indice n'était fiable. Salim avait fait le tour de Paris. Un tour vertigineux. Les hôpitaux, les cliniques spécialisées dans la stérilité, les hôtels et les pensions, les agences de voyage. Rien, aucune piste n'était susceptible de l'orienter vers la destination de la jeune femme. Il contacte sa cousine et il apprit tout de même par cette dernière que Leïla lui avait téléphoné. Elle avait séjourné quelques jours dans une auberge au bord de la route qui mène vers le sud de la France. Où ? Elle ne saurait le dire. Salim prendra la soir même le train vers Marseille. Une destination qu'il juge opportune pour sa femme, d'autant plus que cette dernière lui avait avoué un jour qu'après Paris, c'est à Marseille qu'elle avait le plus de parents et d'amis. Leïla avait donc séjourné quelques temps à Paris, avant de changer de cap. Il arrive à l'aube dans la ville inondée de soleil. Marseille. Un port de pêche et des jardins verts. Il se dirige vers un café et commande une boisson chaude avant de s'installer sur la terrasse. Un air marin planait sur la ville. Salim se dit que si les circonstances étaient favorables, il aurait aimé flâner au bord de la grande bleue qui lui faisait face. Hélas ! Il doit coûte que coûte retrouver sa femme. Une serveuse vient déposer la commande et lui sourit. - Alors, monsieur, cela vous plaît d'être au soleil ? - Oui, j'adore le soleil. Je viens d'un pays qui n'en manque pas d'ailleurs. - Ah, vous êtes déjà brun de peau… Grec ou Espagnol ? - Algérien… - Ah, cela se comprend. J'aime beaucoup ce pays que j'ai eu l'occasion de visiter avec des amis. - Vous recevez beaucoup d'Algériens chez vous aussi. - Oh, oui, la plupart travaillent ici depuis de longues années, mais nous recevons aussi beaucoup de touristes. Justement, pas plus tard qu'hier je parlais à une dame de votre bled. Y. H. (à suivre)