Les cours de pétrole ont enregistré hier des tendances contraires entre le marché de Londres, où ils ont connu une hausse, et celui de New York où ils sont en léger repli. À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord a bondi de 19 cents à 66,65 dollars, hier, sur l'échéance de mai, tandis qu'à New York, le baril de Light Sweet Crude pour livraison en mai baissait de 33 cents à 66,82 dollars. Selon les analystes, le marché paraît être “en phase de consolidation après les importants gains enregistrés jeudi à la suite du rejet par l'Iran des appels à suspendre son programme d'enrichissement nucléaire”. En outre, poursuivent-ils, le gros tremblement de terre survenu hier dans ce pays, qui est le 4e producteur mondial d'or noir, a fait craindre le marché londonien pour les installations pétrolières en Iran, mais la région touchée ne dispose pas d'importants sites de production. L'Iran a rejeté jeudi dernier la demande du Conseil de sécurité des Nations unies de suspendre d'ici un mois son enrichissement d'uranium, faisant craindre le marché, qu'en cas de sanctions internationales, Téhéran déciderait d'interrompre ses exportations. Mais à partir de Genève où il se trouve, le chef de la diplomatie iranienne, Manouchehr Mottaki, a déclaré, hier, que l'Iran n'a pas l'intention d'utiliser l'arme du pétrole comme “levier dans les négociations sur son programme nucléaire”. Par ailleurs, le marché reste inquiet des risques de pénurie d'essence aux Etats-Unis cet été, après l'entrée en vigueur de nouvelles normes environnementales pouvant ralentir la production de carburant.