RESUME : Sachant Leïla encore à Marseille, Salim ne se décourage pas. Il reprend ses recherches et en fin de journée, il décide de rendre visite à une vieille tante. Oh, mon Dieu ! C'est bien toi Salim ? Le jeune homme l'embrasse sur la tête. - C'est moi. Comment vas-tu, ma tante ? - Mais, entre donc, ne reste pas là… Comme je suis heureuse de te revoir. Salim suit la vieille tante dans un long couloir, puis dans la grande cuisine où cette dernière était affairée. - Assieds-toi donc. Tu m'excuseras mais j'étais en train de préparer le dîner. Des spaghettis, tu aimes ? Salim, qui avait oublié de déjeuner et n'avait rien avalé depuis le petit matin, sentit son estomac gargouiller. - Oui, j'aime beaucoup les spaghettis. Comment ça va ? La vieille femme hoche la tête. Comme ci comme ça. À part mon hypertension, mes rhumatismes, et mes migraines, tout va bien. Et toi ? Salim baisse la tête. Ça va, à part que Leïla me fuit. Tu devines la suite. - Je suis au courant….. Salim sentit son cœur bondir dans sa poitrine. - Tu es au courant ? Tu l'as donc rencontrée ? - Elle est venue me voir… - Quand ça ? - Ce matin. - Ce matin ? Mais, que voulait-elle. Va-t-elle revenir ce soir ? - Je ne le pense pas, mon fils. Leïla est une femme malheureuse. Elle est juste passée pour pleurer un moment sur mon épaule et me raconter ses affres. C'est une femme qui t'aime beaucoup, Salim. Salim sentit sa gorge se nouer. - Je lui ai pourtant suggéré de rentrer, de te retrouver et de reprendre avec toi. Mais elle ne voulait rien savoir, poursuit la vieille dame. Elle est têtue finalement cette jeune femme. Je crois qu'elle va m'en vouloir à mort puisque je l'avais un peu sermonné sur sa fuite. Elle n'a pas voulu rester pour le déjeuner. Elle m'a dit qu'elle avait une affaire urgente à régler. Elle devait voir quelqu'un… - Où ? - Je n'en sais rien. Par contre, je crois qu'elle avait peur que tu ne la retrouves. Elle regardait à tout bout de champ par la fenêtre et n'était pas du tout dans son assiette. - Elle me connaît assez pour cela. Elle sait très bien que je finirai par la retrouver. - Oui, mais tu connais les femmes, quand elles veulent quelque chose… Leïla voulait ton bonheur, elle pensait bien faire en te quittant. Elle voulait que tu refasses ta vie, que tu aies des enfants… Y. H. (à suivre)