Abderrahmane Bergui, l'ancien arbitre international, considère que “les nombreux critiques et attaques dont fait l'objet le corps arbitral de part et d'autre sont, incontestablement, les conséquences de la mauvaise gestion avec laquelle est dirigé cet organisme qui traverse une période très difficile en ce moment”. Bergui explique que “c'est le silence des responsables de la DTNA qui laisse libre cours aux dirigeants de clubs de s'attaquer à l'arbitrage. Il existe des dirigeants de clubs qui, par manque de professionnalisme, essaient de justifier les mauvais résultats de leurs équipes par le niveau de l'arbitrage. Mais, parfois, les critiques de certains responsables de clubs sont justifiées. Entre ces deux cas, c'est à la DTNA de réagir et d'assumer toutes ses responsabilités. Malheureusement, devant toutes les accusations dont font l'objet nos arbitres, nous n'avons constaté aucune réaction de la part de la direction technique. C'est très étonnant ! Bergui, qui faisait partie de cette même direction de la FAF avant qu'il décide de se retirer, persiste et signe que “la DTNA a failli à sa mission. Le mal se situe au niveau du premier responsable qui persiste à vouloir gérer l'arbitrage en solo sans aucune concertation et en attribuant des promotions en contrepartie des motions de soutien pour son maintien. Le rôle du premier responsable est de défendre les arbitres et les valeurs de l'arbitrage. Malheureusement, ce n'est pas le cas. Je dirais que cette DTNA, qui est à l'origine des maux de ce corps, doit être remplacée par la Commission centrale d'arbitrage qui a démontré ses preuves par le passé”. Outre, en effet, le retour donc à la CCA, Abderrahmane Bergui estime que la réhabilitation et l'amélioration de l'arbitrage algérien “nécessite une grande réflexion pour la relance de cet organisme par des hommes désintéressés, courageux et maîtrisant le savoir-faire de l'arbitrage. C'est uniquement à ce prix qu'on pourrait remettre notre arbitrage sur les rails”. M. B.