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Alger analyse l'arrivée de Romano Prodi
Les relations algéro-italiennes à la faveur du changement de pouvoir à Rome
Publié dans Liberté le 13 - 04 - 2006

Le nouveau président du Conseil italien Romano Prodi est une vieille connaissance en Algérie. S'il a eu à approfondir les relations entre l'UE et l'Algérie, notamment en étant l'un des artisans de l'accord d'association, son penchant pour les thèses “socialistes” n'ont pas toujours ravi Alger.
Comme le socialiste Zapatero, arrivé au pouvoir à Madrid, au lieu de l'ancien ami de l'Algérie, José Maria Aznar, la succession qui s'opère à Rome est suivie avec intérêt par l'Algérie. Même si Silvio Berlusconi a été un partenaire sulfureux, son mandat avait conforté les relations algéro-italiennes, notamment sur les dossiers énergétiques et de justice qui ont vu la signature des accords d'extradition entre Rome et Alger. Sous les auspices du leader battu de “Forza Italia”, l'Algérie n'a pas hésité à expulser et livrer, via l'Egypte, deux anciens militants des Brigades rouges de l'extrême gauche italienne récupérés par les policiers italiens après 20 ans de “clandestinité” en Algérie.
Au même moment, Alger voyait avec satisfaction ses demandes d'extradition examinées avec soin par la justice italienne et une activité antiterroriste intense des services italiens contre les réseaux du GSPC aussi bien à Trevise, Milan qu'en Lombardie. Si l'on y ajoute les accords sécuritaires entre les carabiniers italiens et la DGSN et la gendarmerie algériennes, on aura saisi tout l'acquis accumulé durant le règne de Berlusconi.
Or, c'est un tout autre partenaire qui se présente pour l'Algérie. Romano Prodi est un des leaders de l'Internationale socialiste européenne et n'avait pas caché, au moment de la décennie de terrorisme en Algérie, une approche qui était assez favorable aux tenants de l'islamisme sous prétexte de renforcer le processus démocratique algérien. Comme c'était le cas en 1995, lorsque la gauche italienne a soutenu, de tout son poids, l'initiative de Sant' Egidio à laquelle ont participé aussi bien Romano Prodi que Alesandro d'Alema, l'ancien président du conseil issu du Parti communiste.
Mais dans les milieux diplomatiques en Algérie, on préfère garder à l'esprit le Prodi européen. Même s'il n'avait pas renié ses engagements socialistes antérieurs, Prodi a su faire preuve d'un tact diplomatique apprécié aussi bien en 2001 qu'en 2003 lorsqu'il avait été reçu par le président Bouteflika. Devant le Sénat algérien qui allait ratifier l'accord d'association, Romano Prodi a eu ces mots : “Notre vie commune doit désormais s'organiser autour de trois idées-force. D'abord, l'idée que nous devons tirer profit ensemble de la globalisation en organisant nos relations de voisinage. Ensuite, cette dynamique devra également renforcer le processus d'intégration subrégionale dans le Maghreb. Enfin, et dans cette perspective, l'idée que cette relation de voisinage doit être mise à profit pour accompagner le processus de démocratisation et de réforme économique engagé par le président Bouteflika.”
Un triptyque auquel Prodi s'est tenu même s'il avait voulu mettre sur la table des pourparlers l'épineux dossier des disparus en Algérie en prenant, toutefois, la précaution de dire : “Je voudrais rendre bien clair le sens de ces propos : je ne suis pas là pour sermonner et juger. Je suis là pour souligner que nous sommes attentifs, comme vous d'ailleurs, à ces principes fondamentaux du droit des gens.”
Mais Romano Prodi au-delà de ses idées sur l'Algérie, appelé à être un “partenaire régional de premier plan”, doit tenir compte de la progression de l'influence du lobby pétrolier et gazier italien. Le projet de gazoduc vers l'Italie Galsi, qui reliera la péninsule italienne via la Sardaigne, d'une capacité égale à celui de Medgaz (10 milliards de m3), et qui desservira les marchés italien et européen, incitera certainement Prodi à être très prudent sur l'aspect politique et continuer sur le dossier algérien sur la même voie que Berlusconi.
En pleine campagne électorale, Umberto Quadrino, l'administrateur délégué du groupe énergétique numéro un en Italie, Edison, auteur de l'annonce controversée sur la découverte d'un gisement de gaz de 100 à 120 milliards de m3, disait aux investisseurs italiens qu'il représente “le tiers de plus que le gisement égyptien”, soit la plus grande découverte gazière en Méditerranée.
De quoi donner des arguments aux lobbys énergétiques pour demeurer sur des relations “spécifiques” avec l'Algérie, connaissant la sensibilité personnelle de Prodi pour le Maroc qu'il voit comme une des locomotives de l'UMA.
Mounir B.


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