RESUME : Nacéra part sur Tlemcen en mission, et ne rentre qu'une semaine plus tard. Elle est félicitée par son patron. Après un week-end de repos, elle reprend son travail. Ira-t-elle manger à la pizzeria ? Un début de semaine assez calme se pointait. On est déjà à la mi-journée et la jeune femme songe à aller se mettre quelque chose sous la dent. Son estomac criait famine. Où ira-t-elle donc déjeuner ? L'idée d'aller dans cette pizzeria du centre-ville lui trottait encore dans la tête. Quelque chose en elle la poussait à y aller. Un coup d'œil à la glace des vestiaires la rassure sur sa tenue. Un tailleur bleu de bonne coupe et un maquillage léger. Ses cheveux tirés en arrière dégageait un visage plutôt charmant. - Pas mal, se dit-elle, en corrigeant d'un doigt le tracé de son rouge à lèvres. Elle se rend à la station de bus au bas de l'immeuble, mais constatant le monde qui s'y entassait, elle préféra héler un taxi qui la déposera en quelques minutes à sa destination. Comme d'habitude, la pizzeria était pleine à craquer. Elle se hasarde à faire un petit tour dans la grande salle et va jusqu'au fond, là où elle avait mangé la dernière fois avec cet homme. Mais nulle trace de ce dernier. La table était occupé par un couple et deux enfants. Nacéra hausse les épaules, comme pour démontrer que cela lui est égal. Elle est ici pour déjeuner, et peu importe si cet homme n'est pas là aujourd'hui. Elle commande un sandwich et décide d'aller le manger tranquillement au bureau, loin de l'atmosphère enfumée de la pizzeria. Mais, au moment où elle allait franchir la porte vitrée, elle s'entendit appeler. Un cou d'œil en biais et elle resta bouche bée. Yacine était là, assis sur un tabouret au bar. Il s'approche d'elle et la salue poliment, avant de lancer : - Alors comme ça on s'en va sans dire bonjour ? - Heu… c'est que je suis pressée et toutes les tables sont prises. Même la vôtre. - J'ai cédé ma place à un ami, mais il ne va pas tarder à partir lui et sa petite famille. Vous êtes si pressée que ça ? - Non, non, mais je ne peux pas trop attendre. - Venez. Le jeune homme la tire par le bras et la guide vers l'arrière-boutique où Nacéra découvre ébahi, un espace propre et clair où sont disposées deux ou trois tables. - Mais qu'est-ce… - Ne posez pas trop de questions. L'endroit vous plaît ? - Oh oui, beaucoup. Et puis, c'est tellement loin de tout le bruit de la grande salle. Une musique douce est soudain diffusée et Nacéra écarquille les yeux devant un immense aquarium. - C'est formidable. Mais, comment… - Acceptez-vous de partager mon déjeuner ? Y. H. (À suivre)