Les voyageurs vivent au quotidien une situation misérable. Les frais des courses de taxis et de bus leur coûtent quatre fois le prix en aller et retour. L'interdiction du stationnement en ville des taxieurs et leur transfert à la gare routière située au sud-ouest du chef-lieu de wilaya continue à susciter des mécontentements. Une mesure que les usagers des transports en commun du nord des Aurès jugent impartiale à leur égard ! Des protestations indignées et des sentiments de frustration ont été déjà enregistrés à Aïn Yagout et les populations des autres communes se plaignent entre leurs dents. Le refus du stationnement à la gare de transport, au sud-ouest à la sortie de la ville, les usagers des transports en commun l'expliquent par le temps qu'ils mettent pour descendre le matin en ville et remonter le soir à la gare, les tracasseries du voyage et, enfin, les dépenses qu'ils décaissent. “Nous n'avons rien contre la gare routière, mais les prix des courses en taxi ou en bus nous ont saignés à blanc”, se lamentent les usagers. Les voyageurs sont contraints de longer toute la ville pour revenir au point de départ. “Pourquoi cette injustice ?” se demandent les populations. Une situation désagréable et frustrante ! Les frais des courses de taxis et de bus leur coûtent quatre fois le prix en aller et retour. Ils vivent au quotidien cette situation de misère. Pour les malades qui viennent en consultation chez le médecin, ou que leurs familles évacuent en urgence, les courses leur coûtent les yeux de la tête. Le moindre déplacement aller-retour leur coûte plus de 1 000 DA en sus des frais de la consultation et les médicaments. La plupart des usagers des transports en commun préfèrent descendre ou prendre un taxi à deux ou quatre kilomètres et faire le trajet à pied pour éviter de se déplacer jusqu'à l'autre bout de la ville, à la sortie de Aïn Touta. Lors de notre passage dans le bureau du nouveau directeur des transports, celui-ci s'est contenté de promettre que “des solutions au problème devraient être dégagées incessamment…” sans qu'il nous dise comment. Certains propriétaires des transports publics et les usagers qui se sont confiés au journal Liberté proposent l'aménagement d'une aire de stationnement à proximité de l'ancienne briqueterie située à Kechida, parce que, disent-ils, elle est tout près du centre-ville. Malheureusement, cette place, en face de la briqueterie de Kechida, semble ne pas être dans les comptes du P/APC de Batna. Contacté, ce dernier a affirmé tout de go : “Franchement, je n'ai pas de propositions à faire eu égard au terrain foncier (…), mais vu les conditions très difficiles de ces voyageurs, je vais leur proposer d'une façon temporaire une aire de stationnement à Bouzourane, près du barrage fixe de la police, en attendant une solution définitive à ce problème.” B. Belkacem