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“Il y a un puissant lobby marocain en Espagne”
CARLOS RUIZ MIGUEL, CHERCHEUR ESPAGNOL ET EDITEUR DE “SAHARA-INFO”
Publié dans Liberté le 24 - 04 - 2006

Carlos Ruiz Miguel est professeur de droit constitutionnel à l'université de Saint-Jacques de Compostelle, en Galice. Chercheur à l'institut royal Elcano d'études stratégiques de Madrid, il est notamment l'auteur de "L'Espagne et le Sahara Occidental" (ed. Dykinson, 1995) et éditeur d'un bulletin on-line sur le Sahara occidental : “Sahara-info”.
Liberté : Il y a actuellement débat à l'ONU autour du rapport de Kofi Annan sur le Sahara Occidental. Certains observateurs pessimistes, emprunts de “realpolitik”, estiment que l'on s'éloigne de plus en plus du principe du référendum d'autodétermination. Qu'en pensez-vous ?
Carlos Ruiz Miguel : Au contraire, je pense que le référendum est l'unique solution possible. Ce que l'intifadha (dans les territoires sahraouis occupés, ndlr) met en évidence, c'est que sans autodétermination, il n'y aura jamais de stabilité dans les territoires occupés. Pour moi, c'est une solution réaliste et c'est même l'unique solution.
Si on analyse le poids des forces régionales, les Sahraouis, à part l'Algérie, sur qui peuvent-ils compter en termes de lobbying ?
Outre l'Algérie, je crois que la Mauritanie peut être un pays très important. L'Afrique du Sud également pourrait jouer un rôle important. Quant à l'Espagne, avec ce gouvernement, c'est perdu. Le gouvernement espagnol a lâché absolument le Sahara Occidental.
Justement, quelle lecture faites-vous de la position espagnole actuelle par rapport à la question sahraouie ?
C'est très clair : aujourd'hui, le gouvernement espagnol est aligné sur la position marocaine. Le gouvernement Zapatero est le plus pro-marocain en 30 ans. Je peux, en l'occurrence, citer un fait qui est une donnée objective : notre ministre des Affaires étrangères, M. Moratinos, est l'unique ministre en 30 ans à avoir invoqué les accords de Madrid de 1975, accords hérités du dernier gouvernement de Franco, pour signer un accord de pêche avec le Maroc et justifier la spoliation des ressources naturelles du Sahara Occidental.
Comment expliquez-vous cette position ?
Je pense qu'il y a un très puissant lobby marocain en Espagne qui donne, à mon avis, une idée trompeuse, à savoir que l'intérêt de l'Espagne est que le Sahara soit annexé par le Maroc. C'est absolument délirant ! Le gouvernement espagnol pense que l'intérêt de l'Espagne est de se ranger du côté de la monarchie marocaine, même si elle est tyrannique.
Moi, je pense que l'intérêt de l'Espagne, au contraire, c'est un Sahara indépendant. Pour moi, c'est très clair. L'intérêt de l'Espagne, c'est un Maroc démocratique et il est impossible d'aller vers un Maroc démocratique sans le fait démocratique par excellence qu'est le référendum d'autodétermination au Sahara Occidental. C'est la donnée fondamentale pour démocratiser le Maroc.
Dans le “subconscient politique” espagnol, est-ce qu'il y a la trace d'une culpabilité collective à l'endroit de la question sahraouie eu égard au passé colonial de l'Espagne au Sahara Occidental ?
Oui, d'une certaine façon, il y a ce sentiment de culpabilité. Mais, personnellement, je n'éprouve rien de tel.
Je suis très fier de l'Espagne qui, comme tous les pays du monde, compte des bons et des mauvais. Je n'étais pas dans le gouvernement qui a fait ça (la colonisation du Sahara). Au reste, je travaille pour le référendum ; alors, je ne vois pas pourquoi je me sentirais coupable.
C'est absurde. Ma conviction est que la justice et le droit international sont suffisants pour soutenir les Sahraouis.
Propos recueillis à Madrid par Mustapha Benfodil


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