La délocalisation des chauffeurs de taxi et l'interdiction de stationnement dans les principales artères de la ville, entrée en vigueur depuis quelques mois, incite aujourd'hui les principaux concernés à s'ériger en comités et demander au premier responsable de la wilaya de prendre en charge leurs revendications qui, selon eux, sont parfaitement “légitimes”. Cependant, les usagers des lignes urbaines ne voient pas la chose de la même façon. Pour certains, cette nouvelle réglementation ne fait que compliquer les choses. La preuve en est que des transporteurs desservant la ligne centre ville-Ali Mendjeli, délocalisés à la fin de l'année 2005 vers la nouvelle station Khemisti (ex-Lalum), ont peu à peu repris leurs mauvaises habitudes en l'absence d'un contrôle régulier des services de l'ordre qui, faut-il le rappeler, sont intervenus en force pour la délocalisation de ces derniers. De l'autre côté, les taxis desservant la ligne centre-ville- université Mentouri, et en l'absence d'une station réglementaire, stationnent en contrebas de l'avenue Abane-Ramdane (en face du centre culturel Mohamed-Laïd-El Khalifa). Une situation qui les oblige à subir les contrôles intempestifs des services de l'ordre pénalisant ainsi les usagers, à savoir les étudiants et les enseignants. Devant cette situation, ces derniers sont contraints de faire appel à un nouveau type de taxis qu'on appelle “les fraudeurs” ou les clandestins, qui activent au vu et au su des services de l'ordre. En plus, les usagers font face à un autre élément plus grave, car un taxi qui n'est pas répertorié dans les différents fichiers administratifs ne possède pas de matricule légal, donc il est difficilement repérable en cas d'agressions contre les usagers. Cependant, faute d'une vision stratégique de la problématique par les responsables du secteur, le citoyen s'aventure à prendre un “taxi clandestin”. L. N.