“Nous appelons à la formation d'un gouvernement de technocrates à même d'insuffler un sang nouveau aux secteurs de croissance économique qui sombrent dans une léthargie délétère”, a déclaré, avant-hier, à Oran, le président du MSP à l'ouverture des travaux de l'université de printemps des cadres de l'ex-Hamas qui se tiennent à la Mutualité des matériaux de construction à Bouisseville (Aïn El-Turck). En appelant au respect du libre exercice syndical et du multisyndicalisme, Abou Djerra Soltani a franchement plaidé en faveur de l'épanouissement politique et syndical en Algérie, deux référents qui seront défendus par le premier responsable du MSP. “Nous ne devons plus avoir peur de débattre de nos problèmes politiques et syndicaux dans un cadre légal et institutionnel, car aujourd'hui plus que jamais, la démocratie est réellement menacée de mort”, a explicitement mis en garde Abou Djerra Soltani. Continuant sur sa lancée, le président du MSP a déclaré qu'“il n'est plus possible d'évoluer dans un pays qui aspire à la démocratie avec une seule et unique organisation syndicale”, et de souligner le caractère “monopoliste du syndicat de Sidi-Saïd Abdelmadjid”. L'implication du mouvement associatif et de la société civile dans l'essor du pays a été l'autre cheval de bataille du président du MSP lequel a “invité les associations à faire preuve d'imagination et de civisme dans la vie sociale du pays”. “Il faut réfléchir à la création d'espaces associatifs qui s'impliquent davantage dans l'essor social comme cela se fait sous d'autres cieux”, a déploré Abou Djerra Soltani. Selon lui, le mouvement associatif doit faire “preuve de maturité et de clairvoyance” dans les actions touchant essentiellement à “l'activité associative”. “Nous avons constaté que des associations sociales font dans le politiquement incorrect, et des formations politiques font dans le socialement correct. Il faudrait remettre les choses à leur juste place pour savoir qui décide de qui”, a indiqué le président du MSP. B. GHRISSI