L'administration est pavlovienne », accuse Bouguerra Soltani, en estimant que « lorsque M. Benflis était chef du gouvernement, celle-ci a donné la majorité au FLN, et si demain un militant du MSP est aux commandes, elle lui donnera sûrement la majorité des sièges ». Pour lui, c'est sûr, dans tous les cas de figure, la fraude est inévitable en faveur de l'un ou l'autre parti. Le porte-parole du MSP était venu à Oran inaugurer l'université du printemps organisée par le bureau local en faveur des cadres et militants des wilayas avoisinantes. C'est lors d'un point de presse improvisé en marge des travaux devant porter sur « Le rôle du mouvement associatif dans le développement » qu'il s'est exprimé en faveur d'un « gouvernement technocrate » devant préparer les élections législatives de 2007. Il citera M. Ouyahia en tant que secrétaire général du RND, mais pas le président de la République, qui est à la tête (même à titre honorifique) du FLN et en même temps aux commandes de tout le pays. Au sujet de ce dernier, s'exprimant sur l'épisode de son hospitalisation à l'hôpital du Val-de-Grâce, il dira : « Puisque les lois internationales exigent, même en cas de guerre, de soigner les prisonniers, il n'y a pas de mal à ce que le Président se fasse soigner en France. » Pour lui, « c'est la droite française, en prévision des élections présidentielles de 2007, qui a outrepassé les convenances en matière de politique et de diplomatie ». M. Soltani s'est exprimé en faveur d'un plurisyndicalisme effectif. « Qui a bénéficié des 6000 logements attribués dans le cadre du FNPOS et qui passe ses vacances dans les mutuelles des travailleurs, comme ici à Oran, aux Andalouses ? », s'était-il interrogé en visant ouvertement l'UGTA. Dans son allocution d'ouverture, il a évoqué sans les citer nommément les ONG internationales qui établissent des rapports sur la torture, la liberté de la presse en Algérie, etc., pour se soucier tout de suite après qu'aucune association nationale n'existe pour faire le bilan sur la situation des libertés, sur la maffia, sur le détournement de deniers publics, sur le nombre de pauvres en Algérie, sur le niveau de développement, en résumé, sur les grandes questions.