Les relations algéro-françaises ont fait jeudi à Alger l'objet d'une conférence-débat, animée par des personnalités politiques et des universitaires et organisée par la Ligue nationale de la promotion de la pensée juridique, au Forum d'El Moudjahid. Farouk Ksentini, président de la Commission nationale des droits de l'Homme, s'est interrogé “comment en 2006, à l'ère de la mondialisation, certains vantent toujours les mérites du colonialisme”. Pour M. Ksentini, le colonialisme français en Algérie “était une forme d'agression aucunement justifiée”, et “un crime contre l'humanité qui a duré pendant 132 ans”. Le colonialisme “a été totalement négatif avec un génocide identitaire de l'Algérie, comme l'a confirmé le président de la République”, a ajouté le conférencier. De son côté, M. Djahid Younsi, du mouvement El-Islah, a noté que “plusieurs obstacles ont entravé les relations algéro-françaises, depuis l'Indépendance du pays en 1962”. “Il fallait, juste après l'Indépendance demander à la France de présenter des excuses au peuple algérien et ce, afin de permettre d'établir de bonnes relations entre les deux pays au même titre que tous les autres Etats voisins”, a estimé M. Younsi. R. N.