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“L'expérience algérienne doit être partagée avec d'autres pays”
Deux experts français de la criminologie à propos de la lutte contre le terrorisme
Publié dans Liberté le 30 - 04 - 2006

Pour les deux conférenciers, la criminalité a évolué et s'est adaptée aux mutations mondiales. Les méthodes de lutte aussi doivent, disent-ils, être adéquates.
Deux experts français en criminologie ont plaidé, hier, lors d'une conférence qu'ils ont animée, sous la direction du criminologue, Farid Bencheikh, à l'école supérieure de police de Châteauneuf, que “l'expérience algérienne en matière de lutte contre le terrorisme soit partagée avec d'autres pays”. À l'origine de la création du Centre français des menaces criminelles contemporaines de Paris, François Roux, de l'Université de Paris et son collègue Xavier Raufer affirment qu'il y a “nécessité d'adapter les moyens de lutte contre la criminalité aux mutations mondiales”. “Des phénomènes criminels, soulignent-ils, sont apparus et ont démontré les limites de la criminalité classique dont la vision est figée et ancienne”. Dans sa communication devant un parterre de hauts responsables de la police et de la Gendarmerie nationale, François Roux, qui fait d'abord remarquer à l'assistance que “depuis la fin de la guerre froide, le monde a changé et avec les données criminelles”. Selon le conférencier, “la volonté idéaliste de la criminalité classique ne correspondait plus à la réalité d'aujourd'hui”. Plus explicite, il déclarera que “l'ouverture des frontières était largement profitable à la criminalité qui a aussi profité du développement des moyens de transport et de la télécommunication (Internet)”. Ce qui l'amènera, d'ailleurs à juger, en effet, “indispensable l'adaptation des moyens de lutte contre le crime aux nouvelles menaces et de les appréhender de façon radicale”. Après la chute du système mondial bipolaire, estime Xavier Raufer, de son côté, “le monde vit une période de chaos”. “Ce chaos, dira-t-il, est renforcé par la poursuite de flux illicites de trafic de drogue et d'armes faisant en sorte que des sommes importantes d'argent sont à la disposition des criminels”. C'est pour toutes ces raisons que “dans la lutte contre la criminalité, il faut anticiper et passer de la méthode rétroactive à la méthode proactive afin de percevoir les réalités criminelles de façon adéquate”. Si les deux experts ont étalé, hier, devant les officiers de la police tout leur savoir en matière de criminologie, ils se disent, cependant, refuser de “se substituer aux professionnels”. Il faut privilégier, soutiennent-ils, “la synergie des efforts de tous les secteurs concernés par la lutte contre la criminalité, qui doit prévaloir”.
François Roux et Xavier Raufer affirment, en tout cas, avoir fait “le choix d'être en contact avec tous les professionnels”. Il faut respecter, s'accordent-ils à dire, “la compétence et les expériences des acteurs concernés par la lutte contre le crime, tels les agents de renseignements généraux, les magistrats et les policiers”.
Aucun pays ne peut lutter seul contre la criminalité.
Le Centre des menaces criminelles contemporaines de Paris, précise, en effet, Xavier Raufer, a pour mission “d'assurer périodiquement des formations à une trentaine de personnes de différents domaines d'activité en relation avec la criminalité, en l'occurrence les policiers, les magistrats et les journalistes pour leur permettre de systématiser et d'approfondir leurs connaissances”. Aucune personne ni aucun pays “ne peuvent se targuer de pouvoir lutter seul contre la criminalité”, indique, par ailleurs, le conférencier. Les deux experts n'ont pas manqué aussi d'aborder la lancinante question de la cybercriminalité ou de la criminalité informatique. Ils la considèrent comme étant “un vecteur et support de la criminalité”. Le crime organisé, selon eux, “n'invente pas les activités, mais essaie toujours de mettre la main sur celles qui sont lucratives”. François Roux invite, en effet, les autorités sécuritaires algériennes à s'intéresser de près à cette forme de criminalité. “Il faut savoir, met-il en garde, que les réseaux terroristes usent de sexe, de la pédophilie et de la pornographie pour attirer les gens”. Son collègue, qui abondera dans le même sens, n'hésite pas à souligner que ces réseaux ont souvent des branches d'activité pornographique.
Les deux experts invitent d'ailleurs les autorités politiques à exercer plus de contrôle sur les cybercafés. “Nous ne parlons pas d'un contrôle policier stricto sensu, précisent-ils, mais de trouver une façon de pousser les professionnels à s'organiser par la réglementation”. Revenant sur l'analyse du phénomène terroriste que Xavier Raufer a qualifié de “tache noire de la mondialisation”. L'expert s'explique :“On ne peut pas traiter le terrorisme sous l'angle réducteur de simple criminalité alors qu'on doit s'intéresser aussi à ses causes que sont, entre autres, l'injustice et le sous-développement.”
S. Rabia


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