Jeudi dernier, des policiers ont investi la salle de cinéma de Birkhadem, apprend-on de source policière. La cause est la tenue d'une assemblée générale de l'association de gestion de la mosquée Ibn-Badis de Birkhadem alors que les activités de cette dite association, composée de militants du parti d'Abou Djerra Soltani, sont gelées par le ministre des Affaires religieuses. Un différend opposait l'imam à cette association qui, à en croire des habitants de la commune, cherchait à faire “main basse” sur cette mosquée en procédant, d'abord, au départ de cet imam qui a eu déjà à subir, il y a quelques années, les foudres de salafistes qui avaient pris d'assaut, par centaines, ce lieu de culte dans le but de déloger cet imam et le faire remplacer par un autre proche de leurs convictions et, surtout, de leurs visées politiques. Ce même imam a reçu, il y a quelques mois, une lettre de menace de mort, indique-t-on de cette source policière qui ajoute qu'une plainte avait été déposée à la police. Une source proche du ministère des Affaires religieuses nous apprend que cet imam avait été reçu, après cet incident, par ce ministère qui avait exprimé sa volonté de s'opposer à toute tentative de mainmise sur cette mosquée et il s'oppose à toute tentative de sa politisation. Des correspondances ont été adressées par ce ministère à la Direction des affaires religieuses de la wilaya d'Alger attirant son attention sur la situation qui prévaut dans cette mosquée. Des sources font apprendre que les activités de gestion de cette mosquée par cette association sont gelées. Ce qui ne l'a pas empêché de tenir une assemblée générale dans cette salle de cinéma, laquelle fut interdite par la police. “L'imam, qui a eu déjà à affronter des centaines de salafistes, il y a quelques années, lesquels voulaient prendre possession de cette mosquée, se retrouve aujourd'hui confronté à des membres de l'association de gestion de cette mosquée, témoignent des fidèles”. Malek T.