Cinq accords de partenariat ont été signés, hier, entre l'Algérie et les Emirats arabes unis lors de la tenue des travaux de la commission algéro-émiratie. Ces accords portent essentiellement, indique Mourad Medelci, ministre des Finances, sur la coopération culturelle, le développement sur le secteur financier, les Chambres de commerce et d'industrie, les agences de presse et d'information ainsi que le secteur de la jeunesse et des sports. Pour Ali Sadmi, président de la Commission de surveillance et d'observation des opérations de Bourse (Cosob) “nous avons signé un mémorandum d'entente avec l'autorité boursière de Dubaï portant principalement sur l'échange d'informations sur le marché financier, la formation du personnel et l'échange d'expertise”, en soulignant que “l'accord de coopération technique avec l'institution financière émiratie permettra de relancer la Bourse d'Alger en bénéficiant de l'expérience et le savoir-faire de ce pays”. Le volume de la capitalisation boursière aux Emirats arabes unis est estimé, selon un responsable émirati, à 250 milliards de dollars. Le président de la Cosob a indiqué que “la commission a défini dernièrement une nouvelle démarche avec le ministère des Participations et de la Promotion des investissements pour relancer la Bourse d'Alger”. Et d'ajouter : “Cette démarche vise toutes les grandes entreprises qui ouvrent leur capital à un partenaire étranger de référence et le restant du capital non privatisé sera proposé pour être introduit en Bourse.” Le ministère des participations et de la Promotion des investissements a donné son accord, a-t-il avoué, pour la mise en œuvre de cette démarche. Ce processus intervient à la veille du lancement des appels d'offres pour la privatisation des grandes entreprises publiques économiques. Le nombre de ces entreprises est fixé, précise-t-on, à 145 dont 55 sociétés ont été sélectionnées pour être à la privatisation. Il n'a pas précisé, par ailleurs, s'il y a une nouvelle liste d'entreprises publiques qui seront privatisées via la Bourse d'Alger. Quant à la ministre émiratie de l'économie, Mme Loubna Al-Qacimi, elle a estimé qu'“il y a une volonté réelle des deux parties pour le développement de la coopération économique dans divers secteurs d'activité”. Elle a annoncé, par ailleurs, la tenue de la prochaine réunion de la commission algéro-émiratie à Abou Dhabi en 2007. La ministre émiratie a plaidé en faveur d'“un partenariat fructueux et dense qui refléterait réellement l'excellence des relations politiques entre l'Algérie et les Emirats arabes unis”. Les opérateurs émiratis s'intéressent notamment aux secteurs des travaux publics, du transport maritime, au secteur financier et aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, dira-t-elle. Trois délégations d'opérateurs émiratis ont visité, selon des sources concordantes, le projet du cyberparc de Sidi-Abdellah. Ces opérateurs ont exprimé, confient nos sources, leur intérêt pour le projet du cyberparc de Sidi-Abdellah en souhaitant s'impliquer notamment dans la construction d'immeubles intelligents à l'instar de ceux réalisés à Dubaï sur le site Media Internet City qui constitue, aujourd'hui, un pôle technologique international. Les responsables de la société émiratie Dubaï Holding se sont rendus dernièrement, ajoutent-ils, au site de Sidi-Abdellah en vue d'examiner les opportunités de partenariat dont la construction d'immeubles intelligents et le développement de l'industrie des technologies de l'information et de la communication. La société émiratie Naft Al-Khalidj qui a investi, déjà, 75 millions de dollars dans le Sud algérien, compte porter son investissement à 220 millions de dollars d'ici 18 mois, confie un responsable émirati. Les opérateurs émiratis sont intéressés, également, par l'opération d'ouverture du capital d'Algérie Télécom et la vente de la première licence de téléphonie mobile de troisième génération prévue en 2007, ajoutent-ils. Ces opérateurs ont réclamé la facilitation des procédures d'obtention de visa pour les hommes d'affaires et la liberté de circulation des capitaux. Certains opérateurs considèrent ces deux revendications comme étant une condition sine qua non pour le développement du partenariat économique entre les deux pays. Ils ont plaidé, aussi, en faveur de l'accélération du processus d'adhésion de l'Algérie à la zone arabe de libre-échange. Faïçal Medjahed