Le Syndicat national des journalistes est fortement scandalisé par le comportement honteux de M. Amar Tou, ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, envers notre consœur Mme Djamila Loukil, jeudi 18 mai 2006 à Oran. Voilà, en effet, un ministre de la République algérienne qui a cru bon d'apporter sa propre touche dans une véritable entreprise de “casser des journalistes”. Au harcèlement judiciaire et au maintien volontaire d'une précarité socioprofessionnelle indigne d'une corporation aussi valeureuse, M. Tou ajoute une nouvelle forme de mépris : l'usage de la force. Parce que ne trouvant pas à son goût la question de notre consœur, qui ne faisait pourtant qu'accomplir sa mission de journaliste, M. Tou n'a eu comme réponse qu'un chapelet d'injures à fournir à son interlocutrice qu'il bouscule violemment, par ailleurs. Le syndicat, qui regrette qu'on en arrive à ce stade de décadence au plus haut niveau de la hiérarchie de l'Etat, dénonce vigoureusement cet acte d'abus d'autorité. Le syndicat, qui affirme son entière solidarité avec Mme Djamila Loukil, met en garde contre ce genre de tentation appartenant à une autre époque. Mais, il est vrai qu'un certain discours ambiant diabolisant à l'excès la corporation ne peut que donner des idées à certains de nos responsables. Fait à Alger, le 19 mai 2006 P/Le Syndicat national des journalistes Le secrétaire général par intérim Kamel Amarni