Les films africains proviennent surtout de pays comme la Tunisie, le Maroc et l'Afrique du Sud, qui ont mis en place une réelle politique de développement du secteur cinématographique. Alors que le très attendu Da Vinci Code, de Ron Howard, reçoit une douche froide, Ken Loach et Almodovar séduisent respectivement avec Le vent se lève et Volver. L'Algérien Rachid Bouchareb, quant à lui, s'apprête à entrer dans l'arène avec son film intitulé Indigènes qui est une coproduction algérienne, marocaine et française. Aussi, comme chaque année, les attroupements de fans, les comportements hystériques provoqués par le défilé des stars, les projections au rythme frénétique, les fêtes en bord de mer et les balades sur La Croisette sont autant d'ingrédients qui contribuent à répandre une fièvre et ce, pendant toute la durée de la manifestation. Au sein de cette grande messe cinématographique mondiale, le cinéma africain semble occuper une place importante. On assiste à une sorte d'éveil de ce cinéma pendant longtemps en léthargie. Les films proviennent surtout de pays comme la Tunisie, le Maroc et l'Afrique du Sud qui ont mis en place une réelle politique de développement du secteur cinématographique. Parmi ces productions figurent également les œuvres de réalisateurs vivant à l'étranger, notamment en France. Indigènes de Rachid Bouchareb raconte l'histoire de quatre soldats, à la fin de la guerre d'Algérie, sortis de nulle part, car ils ont été oubliés de tous. Interprété par Jamel Debbouze, Sami Bouajila, Roschdy Zem et Samy Naceri, ce film remonte à l'époque entre 1944 et1945, alors que la France commence à se libérer de la domination nazie. Cette remontée victorieuse vers l'Allemagne a été le fait de la première armée française, recrutée en Afrique : 200 000 hommes, parmi eux 130 000 “indigènes” dont une majorité de Maghrébins et d'Africains... Ces soldats, Abdelkader, Saïd, Messaoud et Yassine, réputés pour leur courage, sont envoyés en première ligne. Argent, amour pour la France ou pour l'armée française, foi en la liberté et l'égalité, leurs motivations divergent pour un même combat, libérer la France, les armes à la main. Outre l'Algérien Rachid Bouchareb, c'est le Malien Abderrahmane Sissako qui attire déjà les regards vers le continent noir, en lice pour le prix “Un certain regard” avec son nouveau film Bamako (la cour). L'Afrique est également présente, cette année, à travers la participation tunisienne. Après le Maroc et l'Afrique du Sud, lors de l'édition précédente, c'est au tour de la Tunisie qui expose ses cinématographies dans la section “Tous les cinémas du monde”. Cette section, inaugurée l'an passé, offre à sept nouveaux pays (Russie, Israël, Singapour, Suisse, Venezuela, Tunisie et Chili) l'occasion d'exposer leur production cinématographique. Le Maroc, de son côté, avec entre autres la Bulgarie, la Croatie, l'Inde et la Thaïlande rejoignent le “Village International” qui se veut un espace de promotion des cinématographies mondiales. De Cannes, Tahar HOUCHI/MINFOS