Les sociétés françaises sont en train d'effectuer un forcing sur le marché algérien. Depuis la visite en France du président Bouteflika qui a marqué le début du réchauffement des relations algéro-françaises, elles ont remporté d'importants contrats. Parmi les plus significatifs, la réalisation de la station de pompage du projet de transfert des eaux du barrage de Béni Haroun décroché par Alstom (avec Siemens) et la construction du barrage de Koudiat Acerdoune par Razel. Il convient de signaler également les marchés de réhabilitation des réseaux d'alimentation d'eau potable des villes d'Alger et d'Oran remportés respectivement par la Marseille des eaux et la Saur, sur financements de la Banque mondiale. Une autre société française réalisera le projet de déminéralisation d'eau de Bredeah à Oran. La France qui compte des groupes parmi les plus importants dans le monde dans le domaine de l'eau, tels que Suez et Vivendi, se positionne également sur le marché de la modernisation de la gestion de la distribution de l'eau dans les grandes villes. Un projet hyper important qui figure parmi les axes de la stratégie du département des Ressources en eau à moyen et long terme. Dans le domaine des études, l'apport français reste non négligeable. En l'occurrence, une société d'études française a accompagné la réalisation de l'interconnexion avec les trois barrages Ghrib, Bouroumi (Aïn Defla) et Boukourdane (Tipasa), destinée à alimenter la capitale en eau potable. EDF a réalisé également une étude sur la viabilité du projet de transfert des eaux de deux barrages à l'Est qui sont actuellement exploités par Sonelgaz (activité hydroélectrique) pour alimenter la région de Sétif en eau potable. Les sociétés françaises se positionnent également dans le marché du traitement des eaux. Une autre société française pourrait remporter le marché d'une station de traitement des eaux qui seront affectées à la capitale. Il semble que cette addition de contrats résulte d'une meilleure compétitivité des sociétés françaises. Mais le marché reste dominé aujourd'hui par le groupe canadien SNC Lavalin. N. R.