Les firmes de ce pays s'orientent vers des accords avec le secteur privé. La France reste le premier partenaire économique de l'Algérie. C'est également son premier partenaire commercial avec 1/4 des échanges globaux et son premier créancier; Depuis la visite à Paris du président Bouteflika, les marchés se sont ouverts aux sociétés françaises qui ont dû, cependant, présenter des offres plus compétitives pour remporter les contrats. On enregistre six milliards d'euros de contrats décrochés ces dernières années par les sociétés françaises. La France, c'est également deux tiers du marché algérien du médicament et de l'automobile. Le fait le plus significatif depuis la visite à Paris du président Bouteflika a été l'ouverture du marché des hydrocarbures aux sociétés françaises. Gaz de France et Total Fina Elf sont en train de dessiner avec Sonatrach un partenariat stratégique à travers des intérêts dans le projet de gazoduc Algérie-Espagne et l'accès des sociétés françaises aux réserves de gaz du sud ouest algérien, considérées comme considérables. Hors hydrocarbures, l'investissement français reste faible. Le retour de Michelin dans la production de pneumatiques, l'implication de Castel dans les boissons, de Danone dans les dérivés du lait, des banques BNP Paribas, Société Générale, Natexis, fonctionnent comme des investissements locomotives à d'autres engagements français, d'où l'impératif d'exemplarité. L'attente algérienne se situe, non pas dans cette course aux contrats, mais dans des partenariats industriels, voire une coopération dans la formation des ressources humaines, la modernisation du secteur financier. En matière d'investissement, les sociétés françaises semblent s'orienter plutôt vers des partenariats avec le secteur privé. Tel est le cas de Thomson avec Bya, des fromageries Bel. Quant aux perspectives, si la situation reste stable politiquement, la France va consolider sa position de premier partenaire commercial et les sociétés de l'Hexagone vont continuer à remporter d'importants contrats. Certaines vont engager des prises de participation dans des entreprises publiques à fort potentiel de marché. Le reste, c'est-à-dire l'investissement hors hydrocarbures, les partenariats industriels dépendront de l'amélioration du climat d'affaires, de la compétitivité du marché algérien en termes d'avantages par rapport à d'autres marchés dans le monde, ainsi que la fiabilité des partenaires locaux. N. R. Retour du leader du pneumatique Michelin a annoncé, le 21 octobre, le redémarrage de ses activités de production. L'unité d'Alger qu'a visitée le président Chirac produira 75 000 enveloppes/an pour atteindre 250 000 dans une seconde étape. Michelin vise à répondre à 40% au moins de la demande en pneumatiques pour poids lourds. L'objectif est d'assurer la couverture de 60% du marché et d'exporter le restant vers l'Afrique. L'investissement global qui sera engagé se situe à hauteur de 20 millions d'euros. A noter que Michelin a réalisé un chiffre d'affaires de 15,8 milliards d'euros en 2001. Il est présent dans 170 pays. Il est le numéro 1 des pneus pour véhicules de tourisme, camionnette, du pneu avion radial, il est aussi leader des pneus de haute technicité. In revue de la CFCIA