la France serait en train d´oeuvrer dans se sens M.Dominique de Villepin, ministre français des Affaires étrangères sera après- demain à Alger. Parallèlement, des informations de presse dans le journal arabe Al Charq Al Awsat paraissant à Londres, se basant sur la récente visite éclair au Maroc du président français, ont laissé entendre, que la France serait en train d´oeuvrer à une médiation entre Alger et Rabat pour faciliter un réchauffement des rapports entre les deux capitales, voire à une rencontre au sommet entre le souverain marocain Mohammed VI et le Président algérien Abdelaziz Bouteflika. Vrai ou faux? Difficile de trancher la question au vu des éléments se rapportant à l´heure actuelle à cette information. En revanche, ce qui est sûr c´est que la visite du ministre des Affaires étrangères français sera suivie de celles de ses collègues de la Défense, Mme Anne-Marie Alliot, et de l´Intérieur, M.Nicolas Sarkozy. Tous ces responsables français semblent mobilisés pour préparer le plus important événement des relations algéro-françaises: la visite d´Etat du président français, Jacques Chirac en Algérie au début de l´année 2003, en réponse à celle effectuée en juin 2000 à Paris, par le Président Abdelaziz Bouteflika. Dès à présent, et dans un point de presse à Paris, le porte-parole du Quai d´Orsay, M.François Rivasseau, a affirmé que le voyage de cette semaine à Alger du chef de la diplomatie française vise à «approfondir» les rapports entre Alger et Paris. Plus exactement, a-t-il précisé, «ce déplacement, a pour but de poursuivre et d´approfondir la dynamique de refondation de la relation franco-algérienne en cours depuis la visite d´Etat à Paris du Président Bouteflika, (...) et de préparer des échéances bilatérales très importantes en 2003». Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a énuméré à propos de ces échéances bilatérales importantes, la visite du Chef du gouvernement algérien, M.Ali Benflis, à Paris, le 17 janvier prochain, celle dans notre pays du chef de l´Etat français et enfin les différentes manifestations liées à la désormais célèbre Année de l´Algérie en France. Il a également indiqué cependant, que la venue en Algérie, de Dominique de Villepin, entre dans «le cadre de la priorité politique accordée à nos liens avec les pays du Maghreb». En tout cas, de l´avis de M.Ravisseau au cours de son séjour dans la capitale algérienne, le chef de la diplomatie française s´entretiendra avec les responsables algériens des questions internationales et régionales, notamment la Méditerranée et le Maghreb. Fait significatif, la visite de de Villepin à Alger interviendra moins de deux semaines après celle du sous-secrétaire d´Etat américain chargé des affaires du Proche-Orient et de l´Afrique du Nord, M.William Burns, dans les trois pays du Maghreb, ce qui pousse les analystes à voir dans ce rapprochement dans le temps des deux faits diplomatiques, une compétition entre Washington et Paris pour une réactivation de l´UMA avec à la clé les dividendes de celui qui réussira cette gageure. Plus bilatéralement, selon le porte-parole des Affaires étrangères françaises, son patron signera au cours de son voyage à Alger ce qu´il a appelé «un important accord de conversion de dette en investissement» et inaugurera par la même occasion le lycée international d´Alger. Son agenda comporte aussi un discours sur la relation algéro-française à l´Institut national de la magistrature. En somme, ce que les observateurs et les analystes des rapports algéro-français ont prédit il y a quelque temps est en train de se réaliser sur le terrain. En effet, on a assisté ces trois derniers mois, à une accélération du rythme et du contenu de la concertation et de la coopération politique et économique entre la France et l´Algérie. D´ailleurs, depuis la rencontre en Algérie en octobre dernier d´une forte délégation de patrons et de chefs d´entreprises français avec leurs homologues algériens dans le cadre d´un séminaire de deux jours sur les opportunités d´affaires et d´investissement entre les deux parties, l´intensification des initiatives communes renforçant la coopération bilatérale entre les deux pays, ne s´est qu´accentuée.