La ministre déléguée auprès du Chef du gouvernement, chargée de la famille et de la condition féminine, Mme Boutheina Cheriet, a affirmé que certains articles de l'actuel code de la famille seront modifiés. Certains articles affectant l'équilibre social de la famille, notamment en matière de procédures de divorce et l'expulsion de la femme du domicile conjugal, seront modifiés à précisé Mme Cheriet dans un entretien accordé à l'APS, la veille de la célébration de la Journée mondiale de la femme. La ministre déléguée a indiqué que le code de la famille, élaboré en 1984, n'est pas conforme dans certaines de ses dispositions aux orientations de l'islam qui préserve les droits de la femme. La dégradation des conditions sociales et la crise sécuritaire et économique que le pays a traversée durant la dernière décennie ont aggravé la situation de la femme déjà précaire, a estimé Mme Cheriet. Elle a indiqué que pour l'Algérie, qui est un pays musulman, la référence à la charia islamique ne pose aucun problème pour la modification de certains articles du code de la famille. Il est naturel que le code régissant les relations entre les membres de la société se base sur les préceptes de l'islam, a-t-elle précisé, ajoutant que toutes les écoles de l'islam, y compris ibadite, peuvent constituer des références pour nous dans l'élaboration du code de la famille, pour peu qu'elles soient adaptées aux changements en cours dans la société algérienne. Par ailleurs, Mme Cheriet a appelé la famille et la femme à faire une analyse scientifique et objective entre ce qui est tradition et ce qui est religion, indiquant que certaines dispositions du code de la famille alimentent justement cet amalgame. Partant de ce principe, la modification ou l'amendement du code de la famille est devenu, selon Mme Cheriet, une nécessité qui se concrétise à travers la mise en place d'une commission d'experts juristes et de spécialistes en théologie. Cette commission devra étudier les propositions d'autres secteurs comme la santé, l'enseignement supérieur, les affaires religieuses ainsi que les centres de recherche spécialisés.