Le docteur Messaoudi a été “renvoyé” du siège du club sis à Cheraga, lundi passé, par les services de l'ordre qui étaient accompagnés des quatre membres du directoire, du représentant de la DJS, M. Kada, et d'un huissier de justice. Quelques heures après sa mise en place, les membres du directoire se sont installés au siège du club. Ces derniers ont buté, dans un premier temps, contre une forte résistance de la part du docteur et certains de ses opposants qui leur ont refusé l'accès. Les agents de la Police nationale ont été obligés de faire sortir de l'enceinte certains collaborateurs du docteur à l'instar de Kamel Langar pour éviter les éventuelles altercations entre les deux parties. Messaoudi, qui a considéré que leur manœuvre était illégale, a exigé une lettre du procureur de la République pour leur céder les lieux. Une lettre que le représentant de la DJS a assuré qu'elle était en préparation. Les membres de la direction transitoire du Mouloudia d'Alger ont procédé au changement des serrures du siège. M. Kada a sommé le docteur Messaoudi de collaborer avec le directoire et de faire l'inventaire des lieux avant de le quitter définitivement. Une procédure que le président déchu a fini par accepter. Il a donné rendez-vous aujourd'hui à ses successeurs pour la passation des consignes. Une réunion qui se tiendra sous une très haute surveillance afin d'éviter des incidents entre les partisans des deux parties comme ce fut le cas il y a quelques mois lorsque les Boukerrou and Co ont été violemment chassés de la villa par les pro-Messaoudi. L'actuelle direction mouloudéenne a demandé la présence des services de l'ordre afin d'éviter tout dérapage. Devant cet état de fait, la fondation Braham-Derriche a décidé, dans un communiqué, de porter plainte contre la DJS. “La fondation Braham-Derriche informe que cette triste affaire sera portée devant les juridictions compétentes”, affirme la fondation dans ce communiqué. Cette dernière considère ces événements qui secouent le club ces derniers temps de scénario préparé de longue date par le véritable décideur du Doyen, Rachid Marif. “Tout le monde sait aujourd'hui les conditions irrégulières et obscures qui ont présidé à la tenue de cette "AG mascarade", avec le concours affiché de ceux qui sont censés appliquer la loi et de veiller scrupuleusement à leurs respect, loin de toute influence partisane. L'administration publique, à travers la DJSL, ose au vu et au su de tous se fourvoyer dans de graves manipulations à cause certainement des pressions qu'elle n'a cessé de subir de la part d'hommes forts pour qui le courage n'a aucun sens et qui sont incapables de mettre de côté leur rancœur et leur haine viscérale dans l'intérêt suprême du club le plus prestigieux d'Algérie.” La fondation dénonce le parti-pris de la DJS “de refuser le droit de figurer sur la liste de l'AG comme le leur confèrent les statuts de l'association (article 9)”. Les membres de la fondation promettent que “les parrains de l'ombre sachent que nous ne restons pas les bras croisés et que nous mènerons un combat sans merci, pour mettre hors d'état de nuire ceux qui veulent aujourd'hui s'emparer illégalement du symbole de toute une nation”. M. B.