Le Front des forces socialistes (FFS) a organisé, jeudi passé, un meeting à Aïn Zaouia dont le sujet a tourné sur “La vérité sur l'assassinat de Rabah Aïssat, le P/APW de Tizi Ouzou”. Après une minute de silence observée à la mémoire de Rabah Aïssat, assassiné le 12 octobre dernier par un groupe armé dans un café de Aïn Zaouia, les représentants du FFS ont pris la parole tour à tour pour analyser le contexte dans lequel “Dda Rabah” a été ravi aux siens, à la région entière, à son pays et à son parti. Rabah Brahimi, responsable de la fédération de Tizi Ouzou dira que ce n'était pas seulement Rabah Aïssat qui a été visé, mais c'est toute la région représentée par toutes ses forces démocratiques. “C'est un acte réfléchi. Que veut-on faire de la Kabylie ?”, s'est-il interrogé. De son côté, Karim Tabou, porte-parole du parti a souligné : “Rien ne pourra venir à bout de notre conviction qui est notre force de proposition. Nous n'avons peur ni de la gâchette qui a tiré sur Ammi Rabah ni des tueurs. Ce crime odieux est un message. Il a ciblé un éducateur, un citoyen, un élu. C'est une façon de mettre à genoux la Kabylie. C'est sa dislocation qui est visée”, martèlera-t-il avant d'ajouter : “Le pouvoir ne veut pas pardonner le retrait des six de la présidentielle en 1999.” Et de conclure : “Ni les groupes armés ni encore ceux non armés ne peuvent nous arrêter.” Pour le premier secrétaire national du FFS, “les gens qui sont au pouvoir font tout pour le sous-développement de la région. Il y a plus de militaires en Kabylie et point de sécurité. Ils ont instauré le couvre-feu de fait”, a-t-il annoncé avant de fustiger le pouvoir. “Une année après la tenue du référendum sur la Charte pour la paix et la réconciliation, Dda Rabah est assassiné. C'est l'impunité totale de tous les crimes politiques de Abane jusqu'à ce jour qui est recherchée”, a-t-il expliqué à l'assistance. “Ceux qui font de l'agitation pour neutraliser le FFS ne le pourront jamais”, a-t-il mentionné par ailleurs, avant d'alerter l'assistance sur cette agitation en disant clairement que l'objectif n'est autre que de faire passer la révision de la Constitution pour fermer davantage les champs politique et médiatique. Dans son intervention, l'orateur est revenu sur le bradage des ressources pétrolières. Ali Laskri n'a pas ménagé ceux qu'il a appelés “les groupes en dehors du parti” qu'il a qualifiés de “aârouchistes” et de “fascistes”. “Le régime est responsable des assassinats, des vols, des rapts et de tous les crimes commis depuis l'arrêt du processus électoral de 1991”, a-t-il conclu. Les organisateurs ont lancé un appel pour une marche populaire pour le 9 novembre prochain à Tizi Ouzou. F. I.