Michel Levy est poursuivi pour “complicité de violences volontaires aggravées, séquestration et menaces” sur une ancienne compagne de l'artiste qui a déclenché cette tempête judiciaire. De Paris à Tamanrasset, il traîne toujours sa silhouette sur les traces de Mami. Michel Levy, manager du “Prince” et un des plus grands promoteurs et connaisseurs de la musique algérienne en France, a été écroué au même titre que le raïman lié à lui par un travail commun d'une quinzaine d'années. L'information a été révélée par le quotidien Le Parisien dans son édition d'hier. Michel Levy est poursuivi pour “complicité de violences volontaires aggravées, séquestration et menaces” sur une ancienne compagne de l'artiste qui a déclenché cette tempête judiciaire. Elle se dit victime de violences qui l'ont forcée à avorter d'un enfant dont elle attribue la paternité à Mami. Depuis l'arrestation du chanteur à sa descente d'avion samedi à Paris, très peu d'informations ont filtré sur cette affaire. On ne connaît encore rien de l'identité de la plaignante ni des circonstances dans lesquelles se sont déroulés les faits soumis à l'examen de la justice. Jusque-là, une source proche de l'enquête a indiqué que les faits reprochés à Mami “se seraient passés au Maroc ou en Algérie”, et que “la plaignante aurait 30 jours d'incapacité totale de travail”. Rien que des approximations... Le chanteur marié depuis peu, et qui a décidé de fixer à Alger son domicile principal, est poursuivi “pour violence volontaire, séquestration et menace sur victime pour tendre à un retrait de plainte”. Ce qui veut dire que Mami, avec la complicité de Michel Levy, a voulu amener cette ex-compagne à retirer sa plainte. Il ne se serait pas privé d'user de violence pour parvenir à cette fin. Sauf que la conséquence est aux antipodes de ses espérances puisqu'il se retrouve en détention. Hasard de l'histoire, c'est dans la ville de Bobigny, qui l'a propulsé en 1986 au rang de star internationale, que la chute risque de survenir. C'est en effet un juge d'instruction de cette banlieue nord de Paris qui a inculpé le “Prince” et décidé de le placer en détention. Une décision qui intervient au plus mauvais moment avec la sortie de son dernier album et qui a déjà conduit le chanteur à annuler un concert prévu le week-end dernier à Marseille. Son entourage refuse de croire à toute cette histoire et évoque une conspiration. Pour preuve, dit-il, cheb Hasni a failli être pris dans un piège tendu par cette même femme. On évoque aussi les déboires conjugaux de Khaled pour disculper Mami. Sauf qu'en France les violences contre les femmes sont sévèrement réprimées. Dans ce pays, une femme meurt des suites de violences conjugales tous les quatre jours. En 2003 et 2004, 211 personnes sont décédées des suites de violences au sein du couple, selon les statistiques officielles. Signe d'une profonde inquiétude, le président Jacques Chirac a même décidé en juillet dernier d'exclure des grâces collectives les auteurs de ces violences. Accusé de violences sexuelles sur une hôtesse de yacht, Johnny Haliday a été traîné devant les tribunaux. Son amitié avec le couple Chirac et d'autres dirigeants politiques ne lui a pas épargné les déboires judiciaires. Heureusement qu'il a su confondre son accusatrice. Un bon exemple pour Mami. Y. KENZY