Leurs décisions d'affectation ont été annulées par la direction de l'AADL sous prétexte qu'ils ont déjà bénéficié d'une aide de la CNL dans le cadre de la réfection de leurs logements touchés par le séisme du 21 mai 2003. Des centaines de bénéficiaires de logements AADL de Boumerdès viennent de saisir le chef du gouvernement pour lui exprimer leur désapprobation suite à l'annulation par la direction de l'AADL de Boumerdès de leurs décisions d'affectation au motif qu'ils ont déjà bénéficié d'une aide de l'Etat par le biais de la Caisse nationale de logement (CNL). Ces aides qui leur ont été versées pour conforter leurs logements affectés par le séisme du 21 mai 2003 sont considérées par l'AADL comme une preuve qu'ils sont déjà propriétaires de logements. Ce que réfutent ces citoyens, arguant que les fiches établies par le CTC, grâce auxquelles ils ont pu toucher ces aides, parfois insignifiantes, n'ont pas une valeur juridique et n'expliquent pas la possession légale de l'habitation. “Nous avons versé plus de 17 millions de centimes chacun en 2002 correspondant aux 10% exigés par l'AADL et voilà qu'on nous informe, à la veille du 1er novembre, que nos décisions d'affectation sont annulées et qu'e nous serons remboursés alors que nos logements accusent des retards de 3 et 4 ans”, affirme un citoyen de Dellys. Un autre résidant à Khemis El Khechna s'interroge sur le manque d'information de la part de l'AADL et nous indique que des centaines d'autres familles ne sont même pas informées de cette décision. “C'est par hasard que nous avons pu nous rendre compte de cette nouvelle alors que les décisions sont signées depuis le 05/09/2006”, ajoute Hocine, qui ne comprend pas comment un organisme d'Etat arrive à briser le devenir de centaines de familles pour qui cette formule a toujours constitué l'unique espoir pour l'acquisition d'un logement. “Ces aides n'étaient finalement qu'un cadeau empoisonné”, murmure Saïd qui, chaque mois, vient à Tidjellabine avec sa femme et ses 2 enfants contempler l'avancement du chantier. “J'ai reçu une aide de 14 millions de centimes alors que l'AADL m'a causé un préjudice 2 fois plus ce montant à cause des retards dans la réalisation des travaux”, affirme Saïd, qui pense surtout à ses enfants. “Ils ont grandi avec leur appartement de Tidjellabine. Comment vais-je leur expliquer ça ?” a-t-il ajouté les larmes aux yeux. Joint par téléphone, le directeur de l'AADL de Boumerdès affirme que ses services n'ont fait qu'appliquer la réglementation, notamment le décret 01-105 du 23 avril 2001 dont l'une de ses dispositions énonce que “la location-vente est consentie à toute personne ne possédant pas en toute propriété un bien à usage d'habitation”. Ce qui n'est pas le cas pour ces citoyens qui ont prouvé, à travers les aides reçues, qu'ils sont déjà propriétaires de logements. Au sujet de l'information, le directeur indique que ses services sont en train d'établir des décisions suivant les informations communiquées par la CNL. Pour rappel, le site des 908 logements de Tidjellabine, ainsi que celui des 919 de Zemmouri dont les travaux de viabilisation sont en voie d'achèvement seront livrés avant la fin de l'année en cours, alors que le chantier des 77 logements de Boumerdès qui a accusé un retard de plus de 3 années a été confié à un groupement d'entreprises privées. Tandis que les chantiers de Boudouaou (216 logements) et Corso (380 unités), confiés à Batos, qui est à l'arrêt depuis une année, sont actuellement l'objet de négociations entre la direction, l'AADL et l'entreprise chinoise Csec pour leur redémarrage M. T.