Le président américain George W. Bush a annoncé hier la démission du secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, au lendemain de la défaite du Parti républicain aux élections parlementaires. Il faut savoir que les démocrates américains ont remporté le siège-clé de sénateur dans le Montana et n'ont besoin plus que d'un siège pour obtenir la majorité à la Chambre haute du Congrès américain. Le basculement de ce siège rapproche les démocrates de la conquête totale du Congrès, déjà majoritaires à la Chambre, ils comptent désormais 50 sièges de sénateur (en comptant un indépendant pro-démocrate), contre 49 pour les républicains, qui espèrent encore sauver un siège en Virginie. Si la Virginie reste républicaine au terme d'un nouveau dépouillement qui pourrait prendre plusieurs semaines, le Sénat restera dominé par le parti du président Bush, en raison de la voix du vice-président, Dick Cheney, président en titre de la Chambre haute du Congrès. Face à cette situation, le président Bush a expliqué les raisons de la défaite de son parti et affirmé en assumer une partie de la responsabilité. Bush a annoncé un certain nombre de mesures dont la nomination de l'ancien directeur de la CIA Bob Gates au Pentagone. Le président américain George W. Bush a également redit sa confiance en son vice-président Dick Cheney, annonçant que celui-ci resterait jusqu'à la fin de son mandat en janvier 2009. Il faut savoir que Donald Rumsfeld, 74 ans, était à la tête du Pentagone depuis 2001 où il a conduit les Etats-Unis dans deux guerres. Après les attentats du 11 septembre 2001 contre New York et Washington, Rumsfeld s'était fait l'avocat irréductible d'une Amérique forte, sans état d'âme, face aux risques émanant des terroristes et des Etats jugés incontrôlables par Washington. En représailles, il avait conduit la guerre en Afghanistan à l'automne 2001. Le rapide renversement du régime des talibans en Afghanistan lui avait donné une forte stature et relégué dans l'ombre le département d'Etat et son titulaire Colin Powell. Il s'était fait ensuite l'avocat de l'invasion de l'Irak en avril 2003. S. T.