Le Prix national de la création et de la sauvegarde du patrimoine artisanal portera désormais le nom du président de la République et la date du 9 novembre sera décrétée “Journée nationale de l'artisanat traditionnel”. C'est ce qu'a annoncé jeudi le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, lors de la cérémonie de remise du Prix national de la création et de la sauvegarde du patrimoine artisanal 2006 qui s'est déroulée au Cercle de l'armée. Ce prix s'appellera, à compter de cette année, prix du président de la République de l'artisanat traditionnel et de l'art. Des mesures fiscales sont envisagées pour promouvoir ce secteur en mal de stratégie. “Le ministère de la Petite et Moyenne entreprise et de l'Artisanat planchera sur leur mise en œuvre en collaboration avec d'autres départements des actions pour encourager les artisans”, explique le Chef du gouvernement sans préciser le type d'actions. Abdelaziz Belkhadem, dans son intervention, rappelle l'adoption par le gouvernement en 2003 du plan d'action de développement durable de l'artisanat traditionnel à l'horizon 2010. La mise en œuvre du plan d'actions a entraîné l'apparition de 40 415 activités nouvelles induisant la création de 80 576 emplois nouveaux, 105 122 activités exercées sur le terrain, la création de 5 389 activités artisanales en zones rurales, la formation de plus de 1 653 artisans installés dans les techniques managériales et l'amélioration de la qualité et de la compétitivité de leurs productions, la consolidation de l'encadrement des activités par la création de 11 nouvelles Chambres d'artisanat et des métiers, le lancement et la réalisation de 48 maisons de l'artisanat dans les principales wilayas de l'Est, du Centre, du Sud et de l'Ouest, le lancement de la réalisation de 5 musées régionaux de l'artisanat, de 5 centres d'estampillage de tapis traditionnels et de 9 centres de savoir-faire locaux. Pour autant, beaucoup reste à faire pour hisser ce secteur au rang d'industrie. Le Chef du gouvernement a raison d'exprimer sa crainte de voir “ce patrimoine disparaître si des mesures ne sont pas prises pour la formation des générations futures, l'encouragement des créateurs à sauvegarder cet héritage et à l'intéressement des investisseurs à ce créneau”. M. R.