Le désormais ex-wali de la wilaya d'El-Tarf, Arrar Djillali, frappé d'une interdiction de sortie de territoire a été hier de nouveau devant le juge de la Cour des comptes. Il a été auditionné sur le dossier du“mobilier scolaire” où les juges avaient relevé beaucoup d'anomalies dans la passation de ce marché juteux de six milliards où il y a eu beaucoup à boire et à manger, selon certaines indiscrétions. L'on apprend, selon une autre source, que cinq autres directeurs exécutifs de la wilaya d'El-Tarf ont été aussi entendus dans le cadre de cette même affaire qui avait fait couler beaucoup d'encre. Un dossier devenu un sujet de discussion au niveau de tous les lieux publics de cette wilaya. L'affaire de l'ex-wali a pris de l'ampleur. Il y a eu, au cours de la semaine passée, la mise sous mandat de dépôt de six cadres parmi lesquels une femme employée par la DLEP. jusque-là, deux dossiers seulement ont été traités par les magistrats des neuf retenus dans l'affaire de l'ex-wali et qui ont été transférés par les enquêteurs à la Cour des comptes. Le directeur de cette direction DLEP est incarcéré à la prison d'El-Harrach depuis deux semaines. Il est accusé de dilapidation de bien de l'Etat, paiement de marchandises sans service fait, etc. L'ex-wali d'El-Tarf a laissé au niveau de cette wilaya de l'arrière-pays une image hideuse, résultat de la gestion chaotique. Notons que trente personnes — entre témoins et accusés — ont répondu aux questions du juge de la Cour suprême sur l'affaire des “mobiliers scolaires”, un marché évalué à six milliards de centimes confié à une société privée, alors que la SNLB une société nationale n'avait proposé que quatre milliards deux cent millions de centimes avec un produit de meilleure qualité comparativement à celui de son concurrent. Au moment même où nous mettons sous presse, les mis en cause de cette affaire sont toujours devant le juge pour répondre aux accusations portées sur eux, ou porter leurs témoignages. Tahar Boudjemaâ