Après plusieurs reports, dus à des raisons diverses, le mois de novembre risque d'être déterminant pour nombre d'affaires en suspens qui ont, à un moment ou un autre, défrayé la chronique judiciaire locale et nationale. Ainsi, le procès de la Banque commerciale et industrielle d'Algérie (BCIA) sera de nouveau au prétoire, inscrit qu'il est pour la prochaine session criminelle qui débutera le 25 novembre prochain. Après un énième report suite à la demande express de la défense de délocaliser le procès vers un lieu plus approprié du fait de l'exiguïté de la salle d'audience, l'affaire de la BCIA est programmée, selon toute vraisemblance, en toute fin de session. D'après des informations proches du dossier, elle aura pour théâtre la même scène malgré l'insistance des robes noires de la voir déménager vers un espace plus enclin à recevoir une centaine d'avocats, une cinquantaine de prévenus et autant de témoins, sans compter la présence des gens de la presse et les familles des accusés. Ceci présage d'un nouveau bras de fer en termes de procédure entre l'accusation et la défense qui risque fort bien de déboucher sur un autre renvoi sine die. Rappelons que ce procès met en cause quelque 57 prévenus, dont 11 sont actuellement en fuite, accusés de dilapidation de quelque 13 milliards de DA et de complicité. L'autre procès phare verra la comparution de Noureddine Djellouli devant le tribunal de Oued Tlélat, le 25 novembre prochain. L'ex-maire d'Oran devra répondre de plusieurs chefs d'accusation dont la passation des marchés contraires à la réglementation, dilapidation de biens publics et trafic d'influence après plusieurs reports dus essentiellement à l'absence de témoins-clés dans l'affaire. Le maire de Béthioua, qui a comparu la semaine dernière devant le tribunal d'Essedikia, a vu aussi son procès reporté pour les mêmes raisons. Rappelons que l'ex-maire d'Arzew a écopé de 5 ans de réclusion pour faux en écriture publique après son procès en tout début de ce mois. S. O.