Le problème de fond dénoncé par les travailleurs et leurs représentants est tout le flou qui entoure la gestion de l'hôtel depuis sa privatisation il y a huit mois Les travailleurs de l'hôtel d'Orient ont organisé un sit-in, hier matin, devant l'hôtel Seybouse International, siège de la direction générale de l'EGT Est. Leur revendication principale est de connaître leur sort avec tout le brouhaha qui entoure l'établissement depuis sa privatisation en février dernier. Malgré leur présence en force avec les banderoles, personne n'a daigné les recevoir. Il leur a été argué que le directeur général était “en mission en Tunisie” pourtant il avait déposé un préavis le 11 novembre passé. Seul le directeur du tourisme de la wilaya, M. Sekfali, accompagné d'un inspecteur du même département, s'est déplacé sur place pour parler au représentant des travailleurs. Selon ce dernier, le responsable du secteur a demandé quelques jours pour pouvoir en discuter avec sa hiérarchie. Le problème de fond dénoncé par les travailleurs et leurs représentants est tout le flou qui entoure la gestion de l'hôtel. En effet, alors que l'acquéreur a informé officiellement l'EGT Est de son désistement plus de neuf mois après l'avoir acheté (le 13 février 2006), personne n'a daigné expliquer aux 29 employés de l'hôtel la situation ni les informer officiellement de la nouvelle donne. “On veut connaître notre avenir. L'acquéreur ne veut plus de l'hôtel alors qu'on revienne à notre état initial. Personne n'a le droit de jouer avec notre avenir et avec l'établissement dont la notoriété dépassait même les frontières mais qui est dans un abandon total depuis qu'il a été privatisé.” Du côté de l'EGT Est, on continue à rester muet sur le sujet. Même chose du côté de l'acquéreur, en l'occurrence M. Attia. Selon nos sources, les responsables de l'EGT Est ont décidé de ne pas accepter le désistement de l'acquéreur et seraient même prêts à aller en justice avec lui. On lui reprocherait de ne pas avoir respecté les clauses du contrat signé entre les deux parties. Un contrat sur lequel beaucoup de points restent “flous”. Du côté des travailleurs, on affirme qu'ils iront “le plus loin possible pour demander nos droits. Celui qui a acheté l'hôtel n'en veut plus et on veut désormais revenir dans le giron de l'EGT Est. On va d'ailleurs demander audience au wali pour qu'il fasse quelque chose puisque les autres responsables ne veulent pas nous entendre. On a assez attendu et on ne voit toujours pas le bout du tunnel”. Salim Koudil