Au moment où l'activité commerciale, résultant de l'importation de la pièce détachée, matériaux de construction, électroménager et autres, demeure florissante, la localité de Aïn M'lila est stigmatisée par les fléaux propres aux cités les plus pauvres. À quelques encablures de la ville de Aïn M'lila, des citoyens de Fourchy continuent à subir l'épidémie de la typhoïde en raison d'un environnement précaire et malsain. À Fourchy, les gourbis en tôle font face aux somptueuses villas érigées avec des plans et ameublements asiatiques. D'un côté, les damnés de la terre et de l'autre, des privilégiés d'un système basé sur le trabendo de la pièce détachée et l'agriculture. Cette dernière s'est développée grâce aux importantes ressources hydriques de la région (Fezguia, Ouled Gacem…) qui ont fait d'elle une zone pivot pour le maraîchage (tomates, pommes de terre, oignons…) et le développement d'autres activités (aviculture, apiculture…). Mais, la principale activité demeure la vente de la pièce détachée. Force est de constater que ce commerce de l'importation de la pièce détachée pour les véhicules et engins de tout genre a fait de Aïn M'lila, au fil des années un comptoir commercial d'envergure nationale. Des rues, voire des artères entières, dédiées à ce négoce. Concurrence farouche oblige, la disponibilité de la pièce a, de tout temps, fait le bonheur des milliers de visiteurs venant quotidiennement de toutes les contrées du pays. De nombreux grossistes de la pièce ont pignon sur de nombreuses places commerciales internationales, Paris, Berlin, Tokyo, Hong Kong, et approvisionnent aussi les détaillants de nombreuses wilayas. Par ailleurs, des moteurs complets de véhicules accidentés cédés dans le commerce de la casse font le bonheur des clients à la recherche d'une pièce à un prix abordable. Messaad K.