Les problèmes liés à l'entretien et à l'équipement de la majeure partie des écoles et des CEM implantés dans les communes de Chetaïbi, Oued Aneb et Tréat dans la wilaya de Annaba ainsi que dans les mechtas reculées qui en dépendent sont innombrables. Ils ont fini par constituer un handicap certain pour la scolarité du millier d'élèves qui y sont inscrits. Fissures importantes au niveau des murs et plafonds, sanitaires dépourvus du minimum décent s'ils ne sont pas du tout raccordés à l'eau courante, absence d'électricité, manque de moyens de chauffage et parfois même de pupitres. Autant de carences préjudiciables qui peuvent être relevées par le simple visiteur et que les responsables des établissements scolaires concernés tentent maladroitement d'imputer, soit aux conseils communaux, soit carrément à leur propre tutelle. La situation est d'autant plus regrettable quand on sait qu'un budget important a été alloué au secteur de l'éducation cette année. La wilaya de Annaba a bénéficié d'une enveloppe de 116 millions de DA dans le cadre du programme quinquennal pour les opérations d'entretien et de rénovation des établissements scolaires des trois paliers. Le malaise lié au manque de moyens est malheureusement accentué par la désertion de certains douars par les populations locales devant la menace intégriste. Ainsi les établissements situés dans les mechtas Bahloul et Sgaa dans la commune de Chetaïbi et celui implanté en rase campagne à une dizaine de kilomètres de Tréat n'accueillent pas plus de 6 élèves chacune. “Une situation qui pourrait être normalisée pour peu que la carte scolaire soit révisée de manière à ce que tous les élèves inscrits au niveau de ces écoles soient regroupés au sein d'un même établissement”, nous dit un enseignant. A. ALLIA