Le président irakien, Jalal Talabani, est attendu, samedi, à Téhéran pour discuter de la stabilisation en Irak, une visite que l'Iran souhaite élargir à son allié syrien, qui vient de conclure un rapprochement historique avec Bagdad. Il se peut que le président Assad soit présent à Téhéran dimanche, ont laissé entendre des sources iraniennes. La réunion à Téhéran des présidents des trois pays représenterait une victoire diplomatique pour la République islamique, qui se pose en puissance régionale. Des pays occidentaux, dont la France, avaient préconisé l'insertion des Iraniens dans la recherche de solutions pour stabiliser la situation en Irak. La visite du président irakien est d'autant plus remarquable que Téhéran est accusé par les Occidentaux et par des responsables irakiens de soutenir des factions confessionnelles armées en Irak. Ce sont les liens historiques entre Téhéran et des milices dépendant des partis chiites au pouvoir qui sont en cause. Talabani s'était rendu l'an dernier à Téhéran où il avait reçu l'engagement d'une aide pour mettre fin aux violences qui ravagent son pays, sans grands résultats apparemment. Le vœu de Talabani de l'an dernier reste d'actualité. Le président irakien avait déclaré à ses hôtes iraniens que l'Iran a un intérêt dans la sécurité irakienne comme il a un intérêt dans sa propre sécurité. Ses interlocuteurs avaient fait part de leur volonté de coopération. Le président iranien, Ahmadinejad, a répété ce message au Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, quand il s'est rendu à Téhéran en septembre dernier, en l'assurant que son pays apporterait son aide pour rétablir une sécurité complète en Irak.