La nécessité de l'apport d'investisseurs potentiels avec des véhicules d'au moins 35 places répondant aux normes et l'augmentation du prix du ticket pourraient constituer les solutions à même de permettre d'améliorer le service et d'atténuer le calvaire vécu par les usagers du transport public sur certaines lignes, à l'exemple de celle d'Aïn Beïda-Oum El Bouaghi. En dépit de l'existence de pas moins de 54 opérateurs assurant les rotations sur cette ligne, des perturbations ont été enregistrées durant les mois de juillet et d'août, où des inspections ont décelé au moins 25 absences injustifiées de transporteurs, sans parler d'une dizaine de pannes. Cette situation a perturbé les rotations sur cette ligne et créé des désagréments aux usagers. De ce fait, 25 mises en demeure ont été adressées aux transporteurs défaillants, le mois de septembre 2006, et la commission de wilaya de sanctions administratives a suspendu 12 opérateurs, dont 7 activant sur la ligne Aïn Beïda-Oum El Bouaghi. Cette mesure n'a eu cependant aucun effet sur l'offre réelle de sièges sur la ligne, puisque les transporteurs ne travaillaient pas auparavant (absentéisme), selon le directeur du commerce. Des transporteurs contactés par nos soins décrient le prix pratiqué de 15 DA, principale cause de l'absence d'investissements importants (cars) sur cette ligne. Quant à l'administration des transports, elle considère que les exploitants de la ligne sont responsables de la vétusté de leur parc roulant et de leur absentéisme en permanence. Selon des représentants de l'administration, des autorisations exceptionnelles sont accordées pour les propriétaires de bus pour pallier le manque. Selon ces sources, pour qui la ligne Oum el Bouaghi est plus que rentable, l'argument du prix, brandi par certains pour fuir leurs responsabilités, est un faux prétexte. Cela étant, alors que des agglomérations entières, telles qu'Aïn M'lila, Aïn Beïda et Oum El Bouaghi, accusent un déficit dans le transport urbain (taxis notamment), la direction des transports fait état de pas moins de 444 licences de transport non exploitées (dont 76 à Aïn M'lila et 40 à Aïn Beïda). Une absence qui a laissé la place aux clandestins qui ont squatté pratiquement tous les lieux. Une situation que seuls les gros moyens de transport, comme le train, peuvent solutionner. C'est le souhait des milliers d'usagers. Messaad K.