Le Groupe d'études sur l'Irak, coprésidé par l'ancien secrétaire d'Etat James Baker, devrait recommander une initiative diplomatique régionale forte impliquant des discussions directes avec l'Iran et la Syrie, a indiqué hier le New York Times. Citant des responsables anonymes, le journal précise que cette commission bipartisane chargée d'étudier les options stratégiques américaines et qui doit se réunir lundi, est favorable à une action diplomatique mais devrait rester divisée sur la question d'un calendrier de retrait éventuel des troupes américaines d'Irak. Selon le New York Times, la prise de position du groupe sur une action diplomatique a été influencée par son coprésident, l'ancien secrétaire d'Etat James Baker, et semble refléter ses critiques publiques de l'administration Bush pour son refus de discuter avec des pays tels que l'Iran et la Syrie. Mais des responsables de l'administration dont le conseiller à la sécurité nationale Stephen Hadley, ont exprimé leur scepticisme sur la volonté de ces pays de participer à une discussion, notamment dans le cas de l'Iran, engagé dans une confrontation avec les Etats-Unis à propos de son programme nucléaire, précise le journal. Plusieurs responsables du groupe estiment que l'annonce d'un retrait américain serait cependant le seul moyen de persuader le gouvernement du Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, de se concentrer sur la création d'une force militaire irakienne efficace. Des membres du groupe d'études, qui comprend des démocrates, discutent de propositions appelant à une déclaration impliquant qu'un nombre significatif de soldats américains soient retirés d'Irak dans une période définie, fixée éventuellement à un an, indique encore le New York Times. La commission indépendante sur l'Irak a été créée en mars dernier pour aider à redéfinir la politique menée en Irak. Officiellement intitulée “Groupe d'études sur l'Ira”, elle est composée de dix membres, cinq républicains et cinq démocrates, et coprésidée par l'ancien secrétaire d'Etat James Baker et par l'ancien parlementaire démocrate Lee Hamilton. R. I. /Agences