21 étudiants ont été blessés dont trois ont été admis à l'hôpital Mohamed-Boudiaf, et les cours ont été suspendus. Ce centre universitaire a été contraint de décréter les vacances avant l'heure. Barres de fer, planches et divers projectiles y ont été, en effet, saisis par les services de sécurité. Tel est le bilan d'une demi-journée mouvementée marquée par la peur, la frayeur vécue au centre universitaire Larbi-Ben-M'hidi d'Oum El-Bouaghi suite à des bagarres rangées entre étudiants originaires de Khenchela et de Aïn Beïda. Traversé par plusieurs courants animé par des organisations estudiantines, ce centre universitaire a connu, à la faveur de l'ouverture démocratique, le foisonnement de sensibilités et associations faisant la pluie et le beau temps à l'intérieur du campus, à l'instar des autres établissements universitaires. Mais au fil du temps, les revendications d'ordre pédagogique ont cédé la place à des perturbations n'ayant aucun lien avec l'objectif éducatif du centre. Pis, en l'absence d'une réelle prise en charge, la pratique de la surenchère et des manipulations de groupes d'intérêts et forces occultes, l'établissement est devenu un véritable champ de bataille entre étudiants de diverses localités de la région ces dernières années. Ces batailles font, à chaque fois, de nombreuses victimes. Parmi celles-ci, un étudiant a été handicapé à vie. Ces bagarres qu'on croyait révolues, après celles de l'année dernière ayant opposé des étudiants de Khenchela à ceux de Aïn Fakroun, ont repris en ce début de semaine au CU Larbi-Ben-M'hidi, transformé, à l'occasion, de centre de débat d'idée en véritable champ de bataille indigne d'un campus censé être un foyer de rayonnement culturel et scientifique. Sinon comment expliquer qu'une simple dispute entre deux étudiants dans le restaurant tourne à des échauffourées, agressions et autres. Déjà, contrairement aux autres établissements universitaires, celui d'Oum El-Bouaghi, qui fêtera ses vingt ans d'existence, tarde à se voir ériger en université en raison, certainement, de ces perturbations et contestations qui ne font que bloquer toute aspiration à un avenir meilleur. K. M.