Le premier responsable du secteur a, du reste, annoncé que près de 250 000 unités seront réceptionnées durant l'année. Les délais, les dates et les quotas de logements à livrer de l'AADL se suivent et ne se ressemblent pas au ministère de l'Habitat. Le premier responsable de ce département vient d'annoncer une énième échéance et, encore une fois, un autre lot de livraisons. Un cumul de 32 000 logements sera, selon lui, livré vers la fin de l'année 2006. Il n'a toutefois pas jugé utile de détailler cette quote-part et de préciser l'état d'avancement sur chantiers pour les autres programmes restants. Outre les retards flagrants, le nombre d'appartements qui seront distribués reste insignifiant devant des dizaines de milliers de demandes. Quel est le sort des postulants à la formule location-vente qui ont déposé leurs dossiers en août 2001, c'est-à-dire, au début de lancement de l'opération, versés dans les programmes futurs (PF) ? Hormis les 55 000 bénéficiaires des deux programmes, à savoir 2001 et 2002, des milliers de candidats ont constaté que leurs récépissés sont frappés du “sceau PF”. Dans son intervention au cours de l'émission Forum de l'ENTV, M. Hamimid n'a pas abordé ce sujet. Cette question reste floue. Or, ces citoyens attendent toujours un geste salvateur de la part des responsables de l'AADL pour les insérer dans les prochains programmes de cette agence. Après 5 longues années d'attente, leurs dossiers portent encore les deux fameuses lettres. Si, certains s'interrogent sur le jour où leurs demandes seront prises en charge, d'autres en revanche, ont tout simplement perdu espoir et opté pour d'autres formules ou abandonné carrément la démarche. Pourtant, si l'on croit les chiffres du ministre, l'offre risque de dépasser la demande. En termes plus clairs, un large éventail de formules et de possibilités s'offre aux citoyens demandeurs de logement. Pour appuyer son analyse, il avance l'argument du million de logements qui, réitère-t-il, sera réalisé dans les délais impartis soit en 2009. Le mégaprojet cher au président de la République semble prendre toute l'attention du ministère à sa tête M. Hamimid. Il s'agit, en fait, souligne le ministre, de 1 034 566 logements. Près de 222 400 unités sont des logements sociaux locatifs (LSL), 243 315 autres sont des logements sociaux participatifs (LSP), 129 115 unités en location-vente et 334 620 concernent l'habitat rural. À cela, il y a lieu d'ajouter le programme additionnel 194 031 à édifier dans les Hauts-Plateaux et au Sud, décidé par le premier magistrat du pays. Ce qui donne une offre globale de 1 228 597 logements. Ce programme est, selon lui, lancé dès janvier 2005. Entre cette date et le 30 juin dernier, il a été lancé, indiquera le ministre, plus de 702 333 logements. Ce qui représente un taux de 68% du programme initial. Il reste quelque 332 819 unités à lancer. Une chose est certaine, affirmera l'invité du Forum de l'ENTV, la totalité du programme sera lancée, au plus tard, le premier semestre 2007. “Nous serons au rendez-vous en 2009. J'en suis convaincu”, rappelle-t-il. Pour lui, en 18 mois, il a été lancé plus de 700 000 unités et réceptionné 168 000. Mieux, il est fort possible, avoue-t-il, qu'il soit réceptionné près de 250 000 logements d'ici à la fin de l'année en cours. Ainsi, entre 2005 et 2006, il sera réceptionné 250 000 logements. Il reste trois années, soit 800 000 pour atteindre l'objectif tracé. Autrement dit, il est probable qu'il soit lancé près de 800 000 unités vers la fin de l'année 2006. les 200 000 unités restantes le seront vers la fin du premier semestre 2007. Le programme présidentiel sera réalisé, explique-t-il, suivant un taux d'occupation par logement (TOL) de 5,45 à fin 2005 et un autre TOL moyen national de moins de 5 en 2009. En outre, le ministre souligne que c'est le marché qui détermine le coût du projet à édifier. “On ne peut plus déterminer les prix d'une manière arbitraire pour la construction. L'enveloppe financière ne sera pas fixée par l'administration. C'est le marché qui définira la valeur du projet à réaliser et qui fera l'objet d'appel d'offres”, tient-il à préciser. En 2003, il a recensé 524 000 bidonvilles à travers le pays. Depuis, il n'en reste, estime-t-il, que 440 000. Ainsi, 84 000 bidonvilles ont été éradiqués durant cette période. Plus de 26 000 logements ont servi, dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2006, pour le recasement de ces familles sur tout le territoire national. En dépit des efforts fournis dans ce sens, le problème de l'habitat précaire persiste encore. Faisant les éloges des entreprises locales, M. Hamimid a indiqué que 95 lycées ont été réalisés en une année par des entrepreneurs algériens qui prennent en charge 85% des programmes de l'habitat. Sur un stock de 85 000 logements achevés et non livrés, il n'en reste que 28 000. La cession des biens vacants des OPGI et autres a concerné, selon le ministre, quelque 700 000 unités. Pour cela, le prix du m2 est revu à la baisse de 18 000 DA à 14 000 DA. Badreddine K.