Le code des investissements est un document conforme aux standards internationaux qui permet aux investisseurs nationaux et étrangers de lancer en un temps très court leurs projets en Algérie. Le texte prévoit toutes les conditions et autres avantages à même de développer les secteurs qui assureront une croissance économique et une élévation du pouvoir d'achat du citoyen algérien. C'est du moins la philosophie réservée à ce texte par ses concepteurs. Le ministre des Participations et de la Promotion des investissements (MPPI), M. Adelhamid Temmar, affirme que l'investissement est libre en Algérie. Tout opérateur peut, selon lui, investir dans le cadre de la loi. Mais, si celui-ci demande des avantages particuliers, le code lui sera ainsi appliqué. Pour obtenir cette pièce qui lui offre les avantages, l'investisseur attendait auparavant un an, voire deux ans. Aujourd'hui, il peut l'acquérir en 72 heures. Les privilèges sont, conformément à ce code, accordés aux investisseurs dès leur installation, mais aussi quand ils démarrent leurs exploitations et pendant un certain nombre d'années. Ce qui leur donne la chance de démarrer dans de bonnes conditions de rentabilité afin de créer plus de postes d'emploi et de dégager une valeur ajoutée pour l'exportation. Toutes les formes d'investissement sont concernées par la nouvelle réglementation : les achats d'entreprises, les prises de participation, le partenariat et la cession d'une société aux salariés. Le cadre structurel du fonctionnement de l'économie nationale implique, avoue Adelhamid Temmar, des réformes dans le secteur bancaire, le marché parallèle, le foncier… Intervenant sur les ondes de la radio Chaîne III, M. Temmar souligne que le problème du foncier, qui entache le climat des investissements, a été pris en charge par le gouvernement. Le cycle des discussions dans ce sens est achevé et des décisions vont tomber vers la fin du mois de décembre courant. Pour le système bancaire, il rappelle la privatisation de la banque CPA ; les conditions de création d'un marché des capitaux et celui des assurances sont à l'étude. La problématique du marché informel, précise-t-il, est abordée dans ses multiples facettes par le ministère du Commerce. Les administrations décentralisées de ce département, au niveau des wilayas et des régions, ont reçu des orientations à ce propos pour lutter contre ce phénomène. “Une des conditions fondamentales, basiques, sur laquelle on assoit une décision, c'est que le collectif des travailleurs et le syndicat donnent leur aval avant de céder l'entreprise. Sinon, ils se proposent pour reprendre leur société”, tient à expliquer le ministre qui rappelle que 80 entreprises ont été cédées aux anciens employés. 400 entreprises privatisées jusqu'ici Sur le même registre, près de 400 entreprises publiques, indique-t-il, ont été privatisées jusque-là. Durant le mois de Ramadhan, ajoute-t-il, le processus a connu un ralentissement. “Mais, nous comptons revenir à la cadence normale qui prévoit une réunion du CPE tous les 15 jours”, déclare-t-il. Selon le ministre, plus, de 300 entreprises seront encore privatisées. À chaque réunion du CPE, le MPPI présentera une quinzaine d'EPE pour être étudiées et des décisions seront prises quant à leur privatisation. M. Adelhamid Temmar annonce, par ailleurs, un lot de 1 000 entreprises à privatiser encore. Badreddine K.