Un colloque international sur la Révolution algérienne et la colonisation s'est ouvert hier à l'université de Skikda. Cette manifestation, qui marque les évènements du 11 Décembre, a malheureusement vu la défection de certaines personnalités françaises comme Benjamin Stora et Jacques Vergès. Ce dernier s'est excusé car il est occupé par l'affaire “des écrits de l'Elysée”. Cependant, la présence de Nicole Dreyfus et son intervention sur “la révolution algérienne et la colonisation française” fut très émouvante comme celle de Abdelhamid Mehri qui a tenu à rendre hommage au grand moudjahid El-Haoues Boukadoum, 94 ans. Une connaissance qui date de 50 ans. Mehri dira : “Ma première intervention publique sur la scène fut grâce à cet homme qui m'a poussé à le faire.” Malgré le poids de son âge, Nicole Dreyfus a fait une réflexion sur l'histoire de la Révolution algérienne tout en évoquant mmai 1945 et octobre 1961. Tous les intervenants ont mis l'accent sur l'importance de la recherche et de l'écriture de l'histoire de la Révolution algérienne. Abdelmadjid Chergui propose la collecte de tout document qui contribuerait à l'écriture de cette histoire. D'autres thèmes sont programmés pour la journée d'aujourd'hui, notamment l'intervention de Jean-Louis Planche sur “Meurtres de masse et colonisation : l'exemple du nord constantinois en mai et juin 45” et celle de Sekfali Abderrahim sur “Les services secrets de l'armée française pendant la Révolution algérienne” ILS ONT DECLARE Ahmed Mahsas : “C'est une belle journée et la presse a un rôle important dans le devoir de mémoire. Je me considère comme le marginalisé de la presse. Je suis le sinistré de la presse sans connaître les raisons. Je parle de toute la presse.” Bouhara Abderrezak : “C'est une grande journée pour Skikda, Skikda du 20 Août 1955. On ne peut oublier l'action qui a été menée par de grands militants. Nous avons vécu un moment particulièrement émouvant à l'hommage donné à Si El-Haoues Boukadoum. C'est une occasion d'écouter des voix françaises qui étaient à nos côtés lors de la guerre d'Indépendance. Le peuple algérien reste reconnaissant aux Français qui étaient à nos côtés et l'intervention de Nicole Dreyfus fut émouvante. À cet égard, je ne peux oublier aussi Colette Grégoire (Anna Greki), une Française qui a aimé son pays d'origine la France et son pays d'adoption l'Algérie.” Nicole Dreyfus : “Je suis très honorée d'être présente à ce colloque. Les débats étaient très intéressants autour d'un très grand problème et qui, en réalité, se passait entre des forces de répression et des militants pour l'indépendance. Je suis très heureuse de cette présence.” A. BOUKARINE